Les acteurs de la téléphonie se mobilisent pour faire oublier le désastre du Wap. Avec M-Services, la navigation sur le Net via un mobile devrait être enfin simple et rapide. À voir en fin d’année.
Le Wap est mort, vive Mobile Services Initiative ! Les principaux fabricants et opérateurs de téléphonie mobile ont lancé, le 13 juin, un nouveau standard de consultation d’Internet via les mobiles. France Télécom, BT, AT&T, Deutsche Telekom, Nokia, Ericsson, Motorola, Siemens, Alcatel, Telefonica ou encore Telecom Italia sont parties prenantes dans l’opération. Le Wap était adapté pour le faible débit des réseaux GSM actuels. M-Services sera opérationnel pour les réseaux à haut débit GPRS qui seront prêts, normalement, en fin d’année. L’objectif : faire oublier la lenteur, l’ergonomie ratée et la pauvreté des services du Wap. À partird’octobre prochain, de nouveaux terminaux devraient ainsi faire leur apparition dans les boutiques. Les rares Français qui avaient investi dans un téléphone Wap vont donc pouvoir le jeter. Téléchargement de fichiers image, audio et même vidéo, les promesses de M-Services ressemblent fort... à ce qu’on nous avait promis avec le Wap.
Dans l’intérêt de tous
M-Services serait-il donc juste un nouveau concept pour faire oublier la Berezina du Wap ? "Dans ce projet, les services ne sont pas verrouillés. Alors qu’avec le Wap, certains d’entre eux étaient propriétaires, comme les sonneries ou les logos de fond d’écran . Avec un Nokia, par exemple, je ne pouvais télécharger que des sonneries ou des logos Nokia. Là, les opérateurs semblent s’être mis d’accord pour que leur guerre ne limite pas l’accès des services aux usagers", constate Guillaume Yribarren, consultant chez Siticom, groupe de conseils en télécommunications. Et tout le monde a intérêt à faire la paix. Les constructeurs veulent relancer leurs ventes dans un marché du GSM saturé. Les opérateurs, lourdement endettés après l’acquisition des licences UMTS, doivent convaincre les clients de la valeur ajoutée de l’Internet mobile. Chacun veut assurer la meilleure transition possible vers l’UMTS. Mais aussi anticiper la prochaine arrivée de l’i-mode en Europe.