On savait que les militaires français faisaient usage de drônes dans le cadre du plan de sécurité du G8, et avaient prévu de déployer des "moyens de guerre électronique en vue de perturber les modes de communication des manifestants et de localiser les sources visant à brouiller les réseaux des forces de l’ordre" (voir notre revue de web).

Les 7000 gendarmes déployés aux alentours d’Evian à l’occasion du G8 vont quant à eux avoir la primeur des équipements high tech dont seront dotés, à terme, l’ensemble des unités du ministère de l’Intérieur, annonce l’agence Associated Press.

Le PC des gendarmes est doté d’une batterie de vidéo-projecteurs qui permet suivre à la trace véhicules et unités de sécurité dotées de balises GPS.

Des images sont également retransmises en direct grâce à des caméras installées dans les rues ainsi que sur deux hélicoptères. "Des mini-caméras, des ’caméras crayon’ que l’on peut dissimuler dans une branche de lunettes" équiperont les gendarmes en civils chargés d’infiltrer les manifestations, annonce le commandant Janus.

Enthousiaste, Christian Janus, comparer le déploiement des caméras de vidéosurveillance à une retransmission du Tour de France.

Une vingtaine de gendarmes ont par ailleurs accès à toutes les banques de données judiciaires et d’identification de l’espace Schengen : fichiers des cartes grises, des personnes recherchées, casiers judiciaires, "et même le fichier des impayés, pour les impôts ou les PV", s’enorgueillit le maréchal des logis chef Jean-Charles Grégoire.

Chris Wichser, un militaire suisse chargé de connecter le système de communication de son pays à celui du G8, se déclare quant à lui "très impressionné par le dispositif technique mis en oeuvre par les Français".