Les bibliothécaires américains poursuivent en justice le gouvernement, accusé de vouloir censurer l’accès à Internet.
Comme
ils l’avaient annoncé le 18 janvier 2001, le syndicat des bibliothécaires américains (American Library Association, ALA) et une association américaine de défense des libertés individuelles (American Civil Liberties Union, ACLU) ont déposé une requête, le mardi 20 mars, devant la cour fédérale de Philadelphie (Pennsylvanie). Les associations sont bien décidées à obliger la justice américaine à revoir le Children’s Internet Protection Act. Adoptée l’année dernière par le Congrès, cette législation oblige les bibliothèques publiques et les écoles publiques primaires et secondaires à installer des logiciels de filtrage sur leurs postes internet, sous peine de perdre l’essentiel de leurs subventions fédérales. Le but : empêcher les jeunes Américains d’accéder à des contenus "inappropriés" (pornographiques et racistes, notamment). La conséquence : de nombreux sites d’informations sont également bloqués par ces programmes de filtrage, déjà largement utilisés par les écoles du pays. C’est pourquoi les associations appuient leur requête devant les tribunaux sur le premier amendement de la Constitution américaine qui protège la liberté d’expression. Deux requêtes séparées, celle de l’ACLU et celle de l’ALA, ont donc été déposées devant le tribunal et seront instruites par trois juges. Si jamais leur décision, qui n’interviendra pas avant quelques semaines, ne contente pas les associations, elles pourront encore faire appel devant la Cour suprême américaine.
Communiqué de l’American Civil Liberties Union:
http://www.aclu.org/features/f03200...
American Library Association:
http://www.ala.org/