La mise en liberté provisoire de Sihem Bensédrine constitue une première victoire pour les militants des droits de l’homme en Tunisie. Son incarcération, le 26 Juin dernier, à la prison des femmes de Manouba, dans la banlieue ouest de Tunis, avait suscité un mouvement international de protestations à l’encontre du régime tunisien de Ben Ali. Sihem Bensédrine devrait être jugée à l’automne prochain et demeure pour le moment en résidence surveillée. Deux chefs d’inculpations sont toujours retenus contre la journaliste et porte-parole du CNLT (Comité national des libertés en Tunisie) : "diffamation à l’encontre de particuliers" et "propagation, de mauvaise foi, de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public". Selon les informations fournies par le CRLDH (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie) le premier chef d’inculpation se réfère à des propos tenus, le 17 juin dernier lors d’une émission de la chaîne satellite, Al-Mustaquilla accessible depuis la Tunisie : ils mettaient en cause un magistrat tunisien. La journaliste y dénonçait également la corruption du pouvoir tunisien. L’autre chef d’inculpation concernerait la publication, sur le site kalimatunisie.com, de photos d’un détenu décédé, le visage tuméfié de coups, à la suite de violences et de tortures subies en prison.

Comité national pour les libertés en Tunisie:
http://welcome.to/cnlt Le magazine Kalima:
http://www.kalimatunisie.net