La compagnie pétrolière dément les résultats d’analyses publiés par un laboratoire indépendant qui prouveraient l’illégalité de la cargaison de l’Erika.
Pour Total-Fina, les conclusions du laboratoire Analytika (lire
Le croisé de l’Erika) ne sont "
qu’allégations mensongères". Bernard Tailliez, le gérant de ce laboratoire indépendant, affirme en effet que la cargaison de l’
Erika a été falsifiée. Preuves à l’appui, dit-il. La compagnie pétrolière a immédiatement diffusé un démenti : "
De nouvelles analyses viennent de confirmer que la cargaison de l’Erika
est un fioul n°2 tout à fait classique, et qu’en particulier aucun additif chloré n’a été ajouté dans ce produit." Sauf que ces conclusions sont délivrées par le laboratoire de Total-Fina lui-même et par l’Institut français du pétrole. Si Analytika avait raison, la compagnie pétrolière aurait pour obligation de rembourser la totalité des frais de dépollution. Pour y voir plus clair, il faudra donc attendre les résultats des analyses d’experts diligentés par le tribunal de Brest et celles de l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques). Ce laboratoire "officiel" vient d’ailleurs de demander à Analytika le protocole scientifique qui a permis d’aboutir à ces conclusions.