Les pourparlers entre le tandem Napster-Bertelsmann et les majors de l’industrie du disque se déroulent officiellement et dans un climat plutôt clément.
Ça y est : Napster et son nouveau partenaire, Bertelsmann, patron de la maison de disque BMG, sont réunis autour des tables de négociations avec les géants de l’industrie musicale. En face du site d’échange de fichiers, qui a décidé de passer à une version sécurisée et payante, tous ceux qui le traînent en justice depuis maintenant un an : Sony, Universal, EMI et Warner. " Ça se passe très agréablement à présent ", a juré le président de Bertelsmann, soutenu par Hank Barry, PDG de Napster : " Il y a trois semaines, les labels voulaient notre peau et maintenant, les choses avancent ".
Des réticences
Elles avancent en effet. Même si des doutes persistent sur la capacité de Bertelsmann-Napster à arracher un soutien à des maisons de disques, qui n’envisagent guère de jouer les seconds couteaux dans une entreprise commune (lire L’alliance Bertelsmann-Napster, un fiasco ? ). Et l’acquisition récente de Liquid Audio par Bertelsmann, rapportée par le quotidien en ligne Inside, et démentie par le géant allemand, ne va pas peut-être pas arranger les choses.
Car Bertelsmann s’empare en effet de l’entreprise qui sera en charge de développer une solution de sécurisation des échanges de fichiers MP3, respectueuse du copyright. Liquid Audio, on s’en souvient, avait déjà signé un accord avec Napster l’été dernier (lire MP3 : la fin de l’illégalité ? ). Mais les millions d’utilisateurs de Napster devraient être en mesure de convaincre les majors encore réticentes à ne pas contrôler totalement un marché prometteur.