Entrée en vigueur le 24 octobre, une nouvelle loi autorise les entreprises britanniques à surveiller les messageries électroniques de leurs employés.
C’est chose faite. En préparation depuis le 3 octobre, la loi sur la surveillance des communications au travail est désormais applicable. Même si cette réglementation est soumise à certaines conditions, elle revient en réalité à officialiser la surveillance des communications (téléphoniques et électroniques) au travail. En effet, les six cas de figure pour lesquels les patrons sont autorisés à "veiller" sur leurs équipes (Lire Les salariés britanniques sous surveillance) leur laissent une importante marge d’action. Autant dire, une liberté totale de surveillance.
Des conditions prétextes
En premier lieu, les entreprises peuvent contrôler les messageries de leurs employés, sans leur consentement, si elles "soupçonnent" des "irrégularités". La transmission d’informations confidentielles ou d’images pornographiques constitue les "irrégularités" en question. Or, comment une entreprise peut-elle "soupçonner" un de ses employés sans avoir préalablement scruté ses échanges d’e-mails ? En deuxième lieu, la surveillance électronique des employés peut s’exercer dans des situations plus anodines : lors de communications de travail, en cas de maintenance du système, etc. Autant de conditions en forme de prétextes qui normalisent l’espionnage au travail. Et avec des risques évidents de dérives. En cas de recours en justice d’un salarié, qui dit que l’entreprise ne se retranchera pas, pour sa défense, derrière de prétendus "soupçons d’irrégularité" ?
Le site du ministère britannique de l’Industrie et des Finances:
http://www.dti.gov.uk/
Le texte adopté par le ministère britannique de l’Industrie et des Finances:
http://213.38.88.195/coi/coipress.n...