Une semaine après l’annonce de ses résultats trimestriels, le groupe Lycos Europe organisait, mardi 22 mai, une conférence de presse pour dévoiler l’organisation de sa structure en France. Le périmètre des activités de Lycos y a en effet été totalement remanié en 2000 du fait de l’acquisition en septembre de Spray Networks (présent en France via Spray.fr et Caramail) et le rachat de Multimania en novembre. Lycos se retrouvait alors avec plusieurs sociétés : Lycos, leader des portails européens et numéro deux en France derrière Wanadoo en termes de visiteurs uniques chaque mois (respectivement 2,5 et 3,5 millions) ; Caramail, numéro un pour l’e-mail et les outils de chat ; Multimania, premier hébergeur français de pages personnelles. Sans compter le portail communautaire Spray et le fournisseur d’accès gratuit à Internet Comundo, lancé en avril 2000 en France.

Stratégie de marque ombrelle

En France, Lycos, dirigé par Michel Meyer (fondateur de Multimania), se répartit désormais entre un pôle dédié à la France et des activités à rayonnement européen. Pour la partie française, Multimania rebaptisé Lycos France chapotera le portail, l’hébergement des pages personnelles et la régie publicitaire, sous la direction de Marie-Christine Levet et Michel Meyer. Caramail, de son côté, est parvenu à préserver son autonomie, ce qui ne figurait pas dans les projets initiaux du groupe. "Lycos a adopté une stratégie de marque ombrelle, ce qui ne veut pas dire marque unique, puisque nos abonnés sont attachés à Caramail", justifie Orianne Garcia, dirigeante de Caramail. Fait symbolique, les équipes de Caramail sont les seules à ne pas rejoindre le nouveau siège parisien de Lycos France. Mais cette autonomie de développement de la marque se limite à la France : Alexandre Roos (l’un des fondateurs de Caramail) a été chargé d’implémenter les technologies Caramail, sous la marque Lycos Mail, dans toute l’Europe. Il en va de même pour Olivier Heckmann, co-fondateur de Multimania, qui déploiera le savoir-faire de sa société d’origine dans les autres pays où Lycos Europe est implanté.

Quant au sort de Comundo, Michel Meyer a reconnu que "être fournisseur d’accès à Internet n’est pas une priorité pour Lycos en France, alors que dans d’autre pays comme la Suède, cette activité représente un actif stratégique". Par conséquent, s’il n’est pas officiellement question de fermer Comundo.fr, aucun effort de développement commercial n’est envisagé.

Retrouvez dans le magazine Transfert le(s)article(s) suivant(s) traitant du même sujet : Que sont devenues les stars des start-up ?