La filiale britannique d’AltaVista a fini par suspendre son offre d’accès Internet illimité. Lancée le 30 juin dernier, elle n’aura jamais été opérationnelle.
Après avoir été harcelée pendant des semaines par la presse d’outre-Manche, AltaVista Grande-Bretagne s’est décidé lundi à rompre le silence et à reconnaître le fiasco de son offre d’accès illimité à Internet.
Cette offre, présentée en mars dernier, devait permettre de se connecter à volonté pour quelque 600 francs par an, sans payer les communications locales. Problème : depuis la mise en place du service le 30 juin dernier, AltaVista n’a pas été capable de produire le témoignage d’un seul des 250 000 clients annoncés au départ. Quatre des plus grands quotidiens britanniques, dont le Times, ainsi que plusieurs sites d’information ont même lancé une chasse au client AltaVista. Sans pouvoir en débusquer un seul. En réalité, l’accès illimité n’a jamais été opérationnel.
Pendant toute la durée de la crise, AltaVista s’est enfermé dans un mutisme sans faille, s’abritant derrière un argument imparable : seul Andy Mitchell, chef exécutif d’AltaVista Grande-Bretagne, est habilité à faire des commentaires sur la question. Et, pas de chance, Andy Mitchell est parti en vacances : il est injoignable (lire
Mais où se cache le patron d’AltaVista Grande-Bretagne" ).
Mitchell est réapparu lundi et a immédiatement rejeté la faute sur BT. Le prix des communications proposé par l’opérateur téléphonique à AltaVista n’aurait pas été
"compétitif". Lors d’une conférence de presse, Andy Mitchell a expliqué qu’il avait pris la décision de suspendre l’offre d’accès illimité depuis le début du mois d’août. Pourquoi ne pas l’avoir annoncé plus tôt ? Mitchell s’est contenté de reconnaître qu’il avait été
" négligent en ne communiquant pas avec ses clients." Et d’ajouter que
"90 % des réclamations reçues portaient sur le manque de communication." Elles ne risquaient pas de porter sur l’accès à Internet, puisque personne n’en a profité.
AltaVista rejoint ISP Lineone, le cablopérateur NTL et Virgin Net sur la liste des sociétés britannique qui ont dû annuler leur offre d’accès ces dernières semaines.
Le site d’AlataVista Grande-Bretagne:
http://uk.altavista.com