Le portail de la division britannique d’AltaVista est dans la tourmente. Et son chef exécutif s’est évanoui dans la nature.
Andy Mitchell aime se faire désirer. Pour la seconde fois cet été, le chef exécutif d’AltaVista Grande-Bretagne est aux abonnés absents. Il ne pouvait pas choisir pire moment pour prendre un congé prolongé...
Récompense de Tony Blair
AltaVista est en pleine débâcle médiatique. En mars dernier, Mitchell avait annoncé la création d’une offre d’accès Internet illimité. Pour 60 livres par an (environ 600 francs), les internautes pouvaient se connecter 24 heures sur 24, sans limitation de durée et sans payer les communications locales. L’offre d’AltaVista est un succès. Avant même le lancement du service, le 30 juin dernier, la compagnie annonçait 250 000 demandes d’abonnements. Mitchell avait même reçu les félicitations du Premier Ministre britannique en personne. Tony Blair voulait récompenser une offre rendant Internet plus accessible à ses concitoyens.
Andy Mitchell en vadrouille
Le jour j, le 30 juin, AltaVista explique à ses clients que les demandes sont trop nombreuses et que les accès à Internet seront ouverts petit à petit. Andy Mitchell, lui, est injoignable : il prend du bon temps sur un yacht quelque part en Méditerranée. Et sa compagnie déclare aux journalistes britanniques qu’il est la seule personne habilitée à faire un quelconque commentaire sur la question...
Le temps passe. Mitchell réapparaît, mais le fournisseur d’accès ne fournit rien du tout. En juillet, AltaVista fait savoir que 90 000 des 250 000 personnes en attente de connexion pourront être en ligne avant la fin du mois. Depuis, plusieurs sites, dont The Register - un site d’infos satirique - ainsi que quatre journaux nationaux (The Guardian, The Times, The Mirror et The Daily Mail) ont lancé des appels à témoin pour retrouver l’un des 90 000 utilisateurs revendiqués par AltaVista.
À ce jour, personne n’a répondu à l’appel. Depuis début août, Andy Mitchell est à nouveau en vadrouille. Sans avoir laissé d’adresse. En Californie, au siège d’AltaVista, aucun des supérieurs de Mitchell n’a souhaité fournir d’explication. Peut-être n’en ont-ils aucune ?
http://www.thestandard.com/article/display/0,1151,17731,00.html
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