"L’avenir du cinéma mondial est mis en péril par le piratage qui chaque jour s’accroît de façon plus insidieuse sur tous les continents"
Le ministre J-J. Aillagon et Jack Valenti, dans leur "Déclaration de Cannes"
Le ministre français de la Culture et de la communication Jean-Jacques Aillagon a profité du festival de Cannes pour se joindre à la croisade contre les "pirates" de Jack Valenti, président de la Motion Pictures Association of America (MPAA), le lobby des majors d’Hollywood.
Après s’être recontrés jeudi 15 mai à l’hôtel Majestic, Aillagon et Valenti ont rendu publique une "Déclaration de Cannes", annoncée par communiqué samedi 17 mai.
Le texte est une déclaration de guerre sans équivoque contre tout "piratage", qui, "en spoliant les ayant-droits, menace la création et la diversité". C’est aussi un plaidoyer pour la "protection des films", en fait l’industrie du cinéma : "Ce combat demande une volonté politique des gouvernements pour qu’il soit possible de débusquer, poursuivre en justice et punir le vol numérique. Il demande aussi la ferme résolution de promouvoir l’innovation technologique et ainsi posséder tous les outils technologiques pour défier les pirates. Ce combat demande enfin la mise en application des protections juridiques et des technologies qui ont été reconnues comme étant les meilleurs moyens de protéger les oeuvres, et ce par voie réglementaire le cas écheant."
En attendant le vote de la nouvelle loi française sur le droit d’auteur, le ministre français s’aligne ainsi sur le discours des grands studios hollywoodiens, en choisissant un allié qui n’est pas un "officiel" mais le représentant d’un syndicat professionnel.
Dans leur déclaration de Cannes, Aillagon et Valenti annoncent enfin qu’une rencontre internationale sera organisée l’année prochaine dans la même ville, pour "évaluer les progrès" accomplis dans leur lutte. Les instigateurs : la MPAA américaine et l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (Alpa), son homologue français, bien connue pour ses actions contre les plateformes d’échange de fichiers comme edonkey Divx.
La déclaration de Jean-Jacques Aillagon et Jack Valenti du 17 mai relative à la piraterie numérique:
http://www.culture.fr/culture/actua...