"Pirates Mag’ n’est plus." C’est ainsi qu’Olivier Aichelbaum résume les grandes difficultés que traverse le magazine d’informatique qu’il a lancé en 1998. La Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) vient de refuser de renouveler le certificat de ce média indépendant. Elle invoque un motif grave : "La Commission, composée notamment de représentants du Ministère des Finances et du Ministère des Postes et de la Télécommunication, estime que les informations présentées (par Pirates Mag’) pouvaient ’faciliter le piratage informatique, qui est pénalement réprimé’ ", explique, Aichelbaum avec amertume.

Pirates Mag’ ne pourra donc plus bénéficier des aides fiscales (réduction de TVA notamment) liées au statut d’entreprise de presse, ni recevoir des cartes de presse. Olivier Aichelbaum rappelle que le magazine ne diffuse pas de publicité, par souci d’indépendance, un choix rare dans la presse, encore plus dans la presse informatique. Il s’interroge sur les motivations politiques de la décision de la Commission paritaire, contre laquelle il a déposé un recours devant le Conseil d’Etat. Pirates Mag’ n’a jamais changé de ligne éditoriale : il prévient toujours les sociétés et sites affectés par des failles de sécurité informatique. Aichelbaum précise que ces derniers se montrent souvent reconnaissants d’une telle attitude. La déontologie et l’indépendance de Pirates Mag’ sont communes aux autres titres d’ACBM, la société qui édite aussi le magazine Le Virus Informatique.

"Nous sommes condamnés sans la moindre possibilité d’un débat contradictoire, et sans pouvoir démontrer notre bonne foi, déplore Olivier Aichelbaum.

Le site de Pirates Mag’:
http://www.acbm.com/pirates/index.html

Le site de la Commission paritaire (CPPAP):
http://www.ddm.gouv.fr/cppap/

Le site d’ACBM, éditeur de Pirates Mag’:
http://www.acbm.com