L’Association des internautes médiateurs porte plainte contre l’opérateur OneTel pour les divers ratés de sa formule "Paradis des surfeurs" aujourd’hui disparue.
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L’Association des internautes médiateurs (Adim) n’a finalement pas attendu l’arbitrage de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) pour traîner OneTel devant les tribunaux. Début août, l’association, qui a pour vocation d’essayer de mettre un peu d’ordre dans l’Internet hexagonal, avait saisi l’ART pour tenter d’établir une médiation avec l’opérateur et fournisseur d’accès Internet. Devant le peu d’empressement de la direction de OneTel à trouver un arrangement à l’amiable, l’Adim assigne donc l’entreprise en référé au tribunal de grande instance de Nanterre, pour réclamer le dédommagement de plusieurs centaines de ses membres.
9 500 F de facture !
Les motifs de mécontentement sont nombreux : l’Adim exige en premier lieu le remboursement des internautes qui pensaient bénéficier du forfait "Paradis des surfeurs" (149 francs par mois, communications comprises pour un surf 24 heures sur 24, 7 jours sur 7), alors qu’ils ont été abonnés à leur insu à un forfait facturé 14 centimes la minute. La surprise a en effet été plutôt mauvaise pour certains d’entre eux qui, selon l’Adim, ont reçu des factures de 3 000, 5000 ou 9500 francs ! Mais l’association compte également des plaignants qui ont été déboutés du forfait, parce qu’ils sont accusés par OneTel soit de n’avoir pas renvoyé un mandat d’inscription, soit de s’être connecté plusieurs fois illégalement. Dans les deux cas, les abonnés contestent les faits, dont l’opérateur serait responsable (lire OneTel chasse les gros surfeurs de son "Paradis"). Le 4 août, OneTel avait fini par abandonner son offre "Paradis des surfeurs".
Classeweb et l’Adim joignent leurs forces
L’opérateur d’origine australienne est d’ailleurs visé par une autre action. Le webzine Classeweb a saisi l’ART (qui n’a aucun pouvoir judiciaire) ainsi que la Direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes de Nanterre (lire Des milliers d’internautes contre OneTel), dont elle attend toujours les conclusions. Classeweb envisage de joindre ses forces à celles de l’Adim auprès du tribunal de Nanterre. Les internautes eux-mêmes ne sont pas en reste : ils ont spontanément créé des sites (par exemple, http://bosseaux.free.fr) pour que les mécontents puissent s’exprimer et trouver une solution juridique à leurs griefs aussi nombreux que variés. La résistance des consommateurs s’organise !