Le texte de présentation du colloque "Innover pour construire l’avenir", qui se tient ce jour à la Maison de la Chimie, ne fait pas dans la dentelle : "Il y a urgence : bien que l’innovation soit la clé de notre avenir économique, notre pays est en retard (...) Nos industries et nos laboratoires sont insuffisamment soutenus par la collectivité dans leurs efforts de recherche et d’innovation."

Et d’ajouter que l’"intervention de l’Etat est aujourd’hui pleinement justifiée" et qu’’il convient d’"accroître l’effort de près de 40% en 8 ans, ce qui est considérable".

La semaine dernière, le Canard Enchaîné rapportait que Claudie Haigneré "digérait mal l’annulation de 10% de ses dépenses d’investissement" et que "20% des crédits d’investissement des laboratoires de recherche restent gelés".

Jacques Chirac avait promis une augmentation des crédits consacrés à la recherche de 5% par an. Aujourd’hui, Claudie Haigneré se retrouve avec un budget en baisse de 1,3%. Comme l’indique le titre du texte de présentation du colloque : "Le dynamisme des entreprises en recherche est au coeur de la politique économique du gouvernement."

Mise à jour - 10/04/03 : un communiqué du ministère de la Recherche rapporte que Claudie Haigneré a annoncé, lors du colloque, "qu’aucune nouvelle annulation de crédits ne touchera les établissements publics de recherche (EPST) en 2003, et que les réserves de précaution ("gel") constituées voici quelques semaines sur leurs budgets sont entièrement levées.

De ce fait, les établissements disposeront effectivement de la totalité des crédits ouverts en loi de finances initiale 2003 hors la part d’annulation déjà réalisée de moins de 10%, sur les moyens des organismes (hors rémunérations).

Cette annulation correspond à la participation du budget de la recherche à l’effort commun de réduction des déficits publics."

Le dynamisme des entreprises en recherche est au coeur de la politique économique du gouvernement:
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