transfert.net./ FIFI 2000 : films, auteurs et fantaisie

Portraits de créateurs primés
		Evan Spiridellis, directeur artistique de JibJab.com Lire...
		Chris Hume, vidéaste Lire...
		Jérôme Mouscadet, cofondateur de IO Interactifs, et directeur de Studio Lire...

Boire ou visionner, il n’a même pas fallu choisir : pendant près d’une semaine, le FIFI a côtoyé le salon Bière Expo, au sein du Grand palais de Lille. Pas banal ? Mais le FIFI (Festival du film sur Internet) n’est pas banal ! Pendant quatre jours, créateurs et producteurs, diffuseurs et responsables de sites, spécialistes culturels, financiers ou institutionnels du Réseau se sont côtoyés, ont discuté et débattu autour du "film" sur Internet. Enfin, soyons précis : le mot "film" est en fait un terme fourre-tout incluant à la fois de la vidéo diffusée sur le Net et des œuvres de création et d’animation propre au Réseau. "Le choix de ce mot est un peu une provoc’", admet Cyril-Vincent Thomas, le président du Festival. Provoc’ ? Peut-être. Mais la deuxième édition du FIFI semblait surtout très libre. D’une liberté frisant parfois le bordélique. Exemple : à moins de 24 heures de la remise des prix, le festival n’avait toujours pas de président du jury. Tous les cinéastes contactés avaient décliné l’invitation...

...changes de cartes dans les coulisses

Mais le point fort du FIFI réside dans la diffusion de créations qui ne sont valorisées nulle part ailleurs : une soixantaine d’œuvres sélectionnées et des conférences, des forums qui, de la question des droits d’auteur sur le Web aux modèles économiques des diffuseurs (gratuité ou pay per view), ratissaient large... Une sorte de mini-festival de Cannes version Web avec les starlettes et les palmiers en moins mais les créateurs multimédias en plus. Comme son aîné cannois, le FIFI avait concocté des sélections : l’inévitable "sélection officielle", une catégorie "Nouveaux talents" et une sélection "Un Autre Monde"... L’ambiance ? En coulisses, quelques chasseurs de têtes guettaient la perle rare (un créatif), et multipliaient les échanges de cartes de visite. Sur la scène, la cérémonie de clôture (un peu longuette) livrait le palmarès de l’édition 2000. En prime, le public avait le droit de visionner les œuvres récompensées sur un écran cinéma. A priori, une bonne idée même si les animations perdent quelque peu de leur qualité sur grand écran...

Tavernier, président !

Quant à l’animation de la soirée, elle est vite tombée dans le calembour facile, le tour de magie abracadabrant. Les spectateurs ont même eu droit à la traditionnelle pin-up qui distribue les prix et dandine son dos nu sur la scène. À noter, la présence du réalisateur Niels Tavernier dans le jury (bombardé président au dernier moment). Au moment de remettre, sur scène, le dernier prix du festival, il avouait "ne rien connaître à Internet". Son jugement ? "J’ai vu de bonnes choses et de moins bonnes..." Ok, merci, repassez quand vous voulez... En attendant, Transfert vous livre le palmarès du FIFI 2000, agrémenté de quelques portraits de créateurs primés.

Prix du Jury

Grand prix Vivendi

Mister Man de Steeve Whitehouse (Canada)

http://www.internet-film.org/frm_fr_fifi032.htm

Meilleure réalisation

Hoola Boy in Happyland de Evan Spiridellis (USA)

http://www.jibjab.com

Meilleur scénario

John Lecrocheur de IO-Interactifs (France)

http://www.internet-film.org/frm_fr_fifi032.htm

http://www.io-i.com

Meilleure utilisation du multimédia