Christian Pierret, secrétaire d’...tat à l’Industrie, demande à France Télécom de revoir à la baisse les tarifs de location de la boucle locale qu’il entend faire payer à ses concurrents.
Après avoir épluché l’offre de France Télécom en matière de dégroupage et de location de ses boucles locales (lire
Boucle locale : bientôt la concurrence), puis entendu les cris d’orfraie poussés par les opérateurs intéressés, Christian Pierret a demandé à l’opérateur de revoir sa copie. Le secrétaire d’...tat à l’Industrie rappelle, dans un communiqué, le 24 novembre, que "
le développement et la démocratisation de l’Internet à haut débit est un objectif prioritaire du gouvernement". Or, la boucle locale du réseau téléphonique de France Télécom, qui doit être ouverte à ses concurrents à partir du 1er janvier 2001, en est le principal vecteur. Il est donc "
indispensable", assure-t-il, de disposer d’une "
offre diversifiée" de la part des opérateurs et "
des tarifs les plus bas possibles pour les consommateurs". Le ministre demande donc à l’opérateur public de se rapprocher de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART), pour aboutir dès que possible, "
à des conditions techniques et économiques permettant un développement optimal et moins onéreux de l’Internet à haut débit au bénéfice de tous". France Télécom voulait demander 120 francs (18,3 euros) par mois aux opérateurs pour la location d’une ligne en accès total (permettant d’offrir téléphone et accès Internet à haut-débit). Et 60 francs pour une ligne partagée (l’opérateur ne peut proposer que l’accès Internet, France Télécom conservant le service téléphonique). Mais le prix de la location serait de 13 euros (85 francs), en moyenne en Europe. Michel Bon, le président de France Télécom, va devoir ressortir sa calculette.