Le gouvernement chinois a fait fermer la moitié des cybercafés de Shanghai. Pour "augmenter la moralité des jeunes de la ville, et empêcher les adultes de jouer aux jeux vidéos"... C’est le dernier truc à la mode chez les Chinois : empêcher les gens de jouer et les jeunes de se connecter pour sauvegarder leur moralité.
Depuis le début d’Internet, le gouvernement chinois se demande quelle attitude adopter : il a compris que le Réseau était indispensable au développement économique du pays. Mais en refuse la contre partie : l’incroyable liberté du Net. Dangereux, ça. Tous ces contenus subversifs, tous ces gens qui osent donner leur opinion. Sans parler de la pornographie... Pas bien, tout ça, pour le gouvernement de la Chine populaire. Alors, il tente de contrôler. Les fournisseurs d’accès sont surveillés. On ne peut pas aller dans un cybercafé (il y en a plus d’un millier à Shangai) sans montrer une pièce d’identité, au cas où il viendrait l’idée idiote de lire autre chose que la prose autorisée. Et ceux qui osent publier une critique du gouvernement sont immédiatement incarcérés. Non mais.
Et voilà que les gérontocrates du parti ont découvert un autre vice : le jeu ! Bon sang mais c’est bien sûr : c’est mal de jouer à Quake ou à Doom. Et le jeu est une activité totalement étrangère à la culture chinoise, tout le monde le sait ! Pour redresser le sens moral de la jeunesse comme des adultes, il faut qu’ils arrêtent tout cela pour lire, dans la joie, la prose officielle. Les Chinois ont le sens de la fête.
D’ailleurs, soyons honnêtes : ce n’est pas en France que l’on verrait le gouvernement tenter de contrôler Internet, comme en Chine. Nous, on se contente de demander aux Internautes qui veulent faire une page web chez un hébergeur gratuit de décliner nom, prénom et qualité. C’est plus sobre. Plus élégant. Plus français.