Un marché de... 400 milliards de dollars !
Nom de code : e2open.com. Agent de liaison : Nortel. Mission : créer un e-marché planétaire pour vendre et acheter plus vite (et moins cher) produits et services. Cible : les géants de l’informatique. Ultime précision, 400 milliards de dollars vont circuler sur ce marché...
...-co-no-mi-ser ! Désormais, l’un des soucis majeurs des fournisseurs et des constructeurs informatiques internationaux, c’est d’abaisser drastiquement leurs coûts logistiques. Comment ? En basculant sur Internet l’ensemble de leurs procédures d’achat et de vente. Conscient de ces enjeux, Nortel Networks, spécialiste en interconnexion de réseaux et qui travaille sur l’accès à l’Internet à haut débit, a annoncé le 6 juin le lancement, prévu pour juillet 2000, de l’un des plus grands e-market planétaires jamais vus. Nom de code : e2open.
IBM... et ses concurrents
Le pari de Nortel repose sur un constat - en or massif - effectué notamment par l’institut Forrester Research : le montant des ventes en ligne d’ordinateurs et autres équipements électroniques atteint aujourd’hui 50 milliards de dollars. Et cette somme approchera les 400 milliards de dollars en 2003. La société IBM, largement engagée dans ce projet, a réussi l’exploit d’y faire participer ses principaux concurrents, parmi lesquels Toshiba, Hitashi et Matsushita. Au vrai, ces derniers n’ont pas hésité trop longtemps à franchir le pas. L’annonce récente que les trois mastodontes Compaq, Gateway et Hewlett-Packard réfléchissaient de leur côté à créer leur propre place de Web-marché a dû donner un coup d’accélérateur au projet de Nortel.
20 % d’économies
E2open.com, qui doit être introduit en Bourse à l’horizon 2002, devra permettre à ses heureux participants de réaliser jusqu’à 20 % d’économies. Rien n’indique cependant que ces derniers joueront le jeu en étant présents le jour du lancement. Les projets se font et se défont à un tel rythme dans la nouvelle économie qu’aucun d’entre eux n’a souhaité signer un engagement dans ce sens. La perspective de voir 400 milliards s’échanger sous leurs yeux risque pourtant de les faire se presser au portillon.