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23/09/2003 • 16h10

"Après les profs, il faut convaincre les élèves que l’informatique est un outil enrichissant" [Serge Pouts-Lajus]

Pour ce consultant, l’ordinateur a sa place à l’école. Mais pas n’importe laquelle

Serge Pouts-Lajus est directeur de l’Observatoire des technologies pour l’éducation en Europe. Le 4 octobre 2003, il participera à un débat public sur le thème "Jeunes et TIC : de l’aquisition du savoir à la prise de parole citoyenne" organisé à Marseille par l’association Initial. Consultant, Serge Pouts-Lajus a réalisé plusieurs études pour des organismes publics (ministère de l’Education nationale, Caisse des dépôts et consignations, etc.) sur les usages d’internet dans les lieux publics et les établissements scolaires. Il conseille les collectivités locales en matière de politique éducative. Une semaine avant de prendre la parole à Marseille, il évoque le débat qui divise les partisans et les opposants de l’informatique à l’école (les "pro" et les "anti-TICE", technologies de l’infomation et de la communication dans l’enseignement).

Vous êtes un partisan du développement de l’informatique à l’école mais vous trouvez justifiées, voire salutaires, certaines critiques émanant d’opposants à cette logique. Lesquelles ?
Serge Pouts-Lajus : Les politiques sont très attachés à mettre les ordinateurs dans les salles de classes. Un moment, on a même parlé du cartable électronique, un ordinateur portable que les élèves transportent de leur domicile en classe, et qui leur sert à la fois de livre et de cahier d’exercices. Or, les élèves qui travaillent sur un ordinateur en classe ne regardent plus le professeur. En temps normal, ce dernier a déjà du mal à capter leur attention mais, là, il n’a plus qu’à se rendre dans le fond de la classe pour pouvoir, au moins, surveiller ce que font les élèves. Cette situation n’est pas raisonnable. La classe doit rester un lieu de communication et d’échanges. _n En revanche, quand l’enseignant donne son adresse e-mail aux élèves et leur dit ’vous pouvez m’envoyer un message ce soir ou ce week-end si vous souhaitez que je vous aide à faire vos devoirs’, il instaure une continuité de l’échange profs/élèves en dehors de la classe, et je trouve ça très bien.

Comment développer les échanges de mails entre profs et élèves sans défavoriser ceux qui ne possèdent pas d’ordinateur à domicile ?
La question importante, c’est effectivement : où mettre l’ordinateur ? Dans l’enseignement comme dans la vie professionnelle en général, il y a des moments où les personnes échangent et communiquent, ce qu’on appelle le "front-office", et des moments où les personnes réfléchissent plus pour travailler, le "back-office". C’est dans ces moments de back-office que l’ordinateur leur est utile.
En France, les enseignants effectuent leur travail personnel chez eux (contrairement à l’Angleterre, par exemple, où ils travaillent dans les établissements scolaires). Un ordinateur leur est utile pour travailler dans ces conditions. Côté élèves, c’est pareil : il faut installer les ordinateurs à l’endroit où ils travaillent, sans favoriser les plus riches ou les mieux équipés. Les ordinateurs ont donc leur place dans de petites salles à l’intérieur des établissements scolaires ou dans les bibliothèques, là où les élèves peuvent travailler seuls ou à plusieurs...

Comment mesurer les bénéfices des TICE ?
On ne peut pas mesurer leur impact de façon scientifique, car quand on a appris quelque chose, on ne sait pas à quoi on le doit : à la motivation de celui qui apprend ? De celui qui enseigne ? À l’outil utilisé ? Pour procéder à une évaluation scientifique, il faudrait changer un seul paramètre dans la mesure de l’apprentissage : en l’occurence, c’est impossible.
On peut en revanche se fier à un arbitrage : celui de la collectivité. La collectivité a l’intuition forte que les technologies sont bénéfiques pour l’enseignement. Aux Etats-Unis, il existe un courant hostile très virulent envers l’informatique à l’école, qui prétend que ça ne sert à rien, et que l’argent ainsi dépensé pourrait être mieux utilisé. Là-bas comme ailleurs, aucun homme politique n’ose s’opposer aux TICE. Quelle que soit la tendance à laquelle ils appartiennent, les hommes politiques, qui sont sensibles à ce que pensent les collectifs humains, ne rejettent pas ouvertement les TICE. En France, lorsque Luc Ferry s’est rendu à l’Université d’été de la Communication à Hourtin, il a déclaré qu’en tant que philosophe, il se méfiait plutôt des sciences et des techniques. Mais en tant que ministre de l’Education, il dit attendre qu’on lui présente des usages intéressants pour prendre des décisions en matière de TICE.

Un front "anti-ordinateurs" pour les élèves, à l’école comme à la maison, semble se dessiner nettement depuis quelques années développer dans les collèges parisiens. Ce mouvement participe-t-il à la tendance actuelle qui souhaite remettre en cause un certain nombre de valeurs républicaines dans les écoles ?
A Paris, la situation est particulière. C’est la Béresina ! Pendant des années, la mairie n’a rien fait pour introduire l’informatique dans les établissements scolaires. L’ambiance réactionnaire d’aujourd’hui favorise sans doute ce genre de discours, certains profs se sentant autorisés à critiquer l’informatique de façon plus ouverte que d’habitude. Mais ce mouvement ne reflète pas l’opinion de tous les enseignants français. Depuis 1995, les professeurs se servent d’internet pour former de véritables communautés, on l’a constaté lors des dernières manifestations (Lire notre article), ou pour échanger sur la matière qu’ils enseignent. Maintenant que les enseignants percoivent l’informatique comme un outil enrichissant, il faut faire la même chose avec les élèves. Ce qui passe par un changement de mentalité chez les profs, dont la majorité ne s’intéresse aux élèves que lorsqu’ils leur font face, en classe. Cela s’accompagne aussi d’un véritable engagement de la part des politiques, qui ne doivent décevoir ni les professeurs, ni les élèves.

L’observatoire des technologies pour l’éducation en Europe:
http://www.txtnet.com/ote/pres0002.htm

Le programme du débat organisé par Intial:
http://www.initial.org/siji/debat.htm

Au-delà de la grève, notre site est un forum de propositions" [Serge Chamelot] (Transfert.net):
http://www.transfert.net/a8874

5,5 millions d’euros pour internet à l’école (Transfert.net):
http://www.transfert.net/a8809

"Un ordinateur pour 10 élèves en 2007, j’y crois difficilement" [Nicole Geneix] (Transfert.net):
http://www.transfert.net/a8812

 
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