transfert.net./ Gnutella, le Napster qui monte, qui monte...

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Un ennemi peut en cacher un autre. A force de s’acharner sur Napster, Metallica et l’industrie du disque américaine favorisent la montée en puissance d’un programme d’échange de fichiers plus subversif encore, Gnutella.

Ainsi baptisé parce qu’il est bon, léger et... développé en open source sous licence GNU, Gnutella fonctionne comme Napster : vous n’avez qu’à installer le logiciel et lui indiquer le ou les répertoires que vous voulez partager avec les autres utilisateurs. Ensuite il suffit de vous connecter à un autre utilisateur ayant installé Gnutella. Par son intermédiaire, vous accéderez à d’autres utilisateurs qui lui sont connectés, et ainsi de suite... Au total, des milliers d’hôtes et leurs centaines de milliers de fichiers en partage. Problème pour les novices : le réseau de Gnutella est totalement distribué, il ne possède pas de serveur centralisant les utilisateurs et leurs MP3 auquel chacun se connecte. La principale difficulté consiste souvent à trouver un point d’entrée.

Né chez AOL

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En moins de trois mois, ce programme s’est pourtant imposé dans la communauté underground comme l’héritier prometteur du traître Napster, prêt au compromis commercial pour sauver sa peau. Authentiquement libre, Gnutella permet non seulement l’échange de MP3, mais aussi de tout type de fichier (applications, documents, videos, etc.). Sur ce réseau, on peut ainsi trouver la plupart des DVD ou des films récents " rippés " (copiés) au format DivX. Seul bémol : gnutella est moins performant que Freenet en matière de protection de l’anonymat. Un logiciel comme Spyster permet de connaître, comme pour Napster, l’adresse IP de celui chez qui on télécharge un fichier. Le plus drôle de l’histoire, c’est que gnutella est né chez AOL, propriétaire de Time-Warner. Mis au point quasi-clandestinement par les auteurs de Winamp, le programme a été mis en ligne au mois de mars dernier sur le site de Nullsoft. Les dirigeants d’AOL, propriétaire de Nullsoft -Winamp ont peu goûté la plaisanterie et le logiciel a été très vite retiré du site... Mais trop tard, des milliers de copies étaient en circulation, et des centaines de programmeurs travaillaient déjà à améliorer le programme. Et créer une nouvelle terre promise.

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