Les militants veulent briser la glace entre citoyens et chercheurs. Cela jette un froid.
L’association européenne A SEED (Action pour la solidarité, l’égalité, l’environnement et la diversité), qui fédère plusieurs groupes internationaux autour de "la défense de la justice sociale et environnementale", organise, du 14 au 20 mai 2003, "la semaine de GeneSpotting". But de l’opération : informer le public des problèmes liés aux OGM, à travers une série de manifestations locales organisées dans plusieurs pays européens, mais pas en France.
"A travers ces rencontres organisées dans des villes ou villages d’Europe, nous poursuivons 3 buts, explique Jans, un des 12 membres d’A SEED Europe. Nous souhaitons d’abord informer le public sur tous les domaines économiques concernés par les OGM. Nous voulons aussi montrer aux agriculteurs que la co-existence des cultures génétiquement modifiées et des cultures non-OGM est impossible, car la dissémination contamine les plants ’traditionnels’ situés à proximité des champs OGM. Enfin, nous dénonçons les gouvernements qui délivrent les autorisations d’importation des OGM, de mise en culture ou d’essais en plein champ, sans demander l’avis de la population".
Parmi les manifestations organisées lors de cette semaine, deux journées d’actions se dérouleront aux Pays-Bas les 15 et 16 mai. Le premier jour, les citoyens seront invités à arracher les plants de pommes de terre génétiquement modifiées que des membres d’associations anti-OGM ont plantés il y à quelques semaines. Des rencontres entre citoyens, agriculteurs et responsables politiques auront également lieu.
En Belgique, les membres du CAGE, un collectif anti-OGM belge particulièrement dynamique, invitent "tous les citoyens que les applications du génie génétique en agriculture interpellent" à se rendre, le jeudi 15 mai, à l’Institut de biologie végétale de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux.
Les chercheurs de l’institut, qui travaillent sur le génome de la pomme de terre dans le but de mieux comprendre ses aspects physiologiques, seront interpellés par le public présent (si leurs visiteurs parviennent à entrer dans l’enceinte de la faculté). En effet, après avoir accepté la demande du CAGE, le bourgmestre de Gembloux et le recteur de la faculté agronomique ont fait savoir, le lundi 12 mai dernier, que le responsable de l’unité de biologie végétale acceptait de recevoir une délégation de trois personnes seulement.
Etonné par "les inquiétudes et la crainte que semblent manifester les autorités académiques et politiques gembloutoises", le CAGE a fait savoir, par voie de communiqué, qu’il maintenait sa visite à la faculté.
Le communiqué d’A SEED:
http://www.aseed.net/agrocadabra/ge...
Le communiqué de GeneSpotting (Indymedia Belgique):
http://belgium.indymedia.org/news/2...