La centrale américaine de pub en ligne a négocié un accord pour se sortir d’un procès intenté pour non-respect des données personnelles. Un juge décidera, en mai, s’il est acceptable.
Doubleclick pourrait se sortir du pétrin avec 1,8 millions de dollars (2,05 millions d’euros) et quelques aménagements dans sa politique de traitement des données personnelles. La régie publicitaire en ligne a reçu, vendredi 29 mars, l’accord préliminaire d’un tribunal sur un arrangement concernant l’action collective intentée contre elle par des internautes et des associations. En 2000, ils avaient porté plainte contre la société pour avoir procédé à un profilage personnalisé des visiteurs de sites via leurs habitudes de navigation, en tenant compte de leur identité. La société - un temps inquiétée par la Commission Fédérale du Commerce (FTC) - a trouvé un arrangement qui pourrait être définitif s’il est entériné par le juge chargé de statuer le 26 mai.
Péremption des cookies
Les termes de l’accord sont les suivants : une campagne d’information sur la protection des données personnelles sera prise en charge par la régie publicitaire ; Doubleclick s’engage à demander leur autorisation aux internautes avant de les profiler nommément (une pratique que la firme a dû abandonner sous la pression) et à veiller à ce que leurs données ne soient pas utilisées à mauvais escient si elle les revend ; la société propose aussi de limiter la durée de vie de ses cookiesà cinq ans . Enfin Doubleclick pourrait payer 1,8 million de dollars de dommages et intérêts aux plaignants. Une décision qui ne contente évidemment pas totalement ces derniers. Par exemple l’Electronic privacy information center (Epic). Cité par le quotidien CNet, un porte-parole de l’association juge absurde la limitation de cinq ans pour les cookies (quand la durée de vie d’un ordinateur est inférieure). Surtout, il s’indigne que la politique de protection des données personnelles de Doubleclik n’envisage toujours pas un accès des personnes concernées à ce fameux profil, établi à leur insu.