L’e-mail est un formidable moyen pour atteindre de potentielles victimes. Et les arnaques commencent à fleurir, comme celle qui vient de frapper l’Italie.
Des escrocs ont réussi à faire dépenser des fortunes à des internautes, le plus légalement du monde... ou presque. Leur arme : la crainte du piratage dans le commerce électronique. Cela a commencé en Italie, et il serait étonnant que la France ne soit pas touchée. Le principe est simple : l’internaute reçoit un mail d’une société espagnole - qui semble tout à fait sérieuse (comme PLSSL Software Inc.) - l’informant que l’on va débiter sa carte bancaire suite à l’achat d’un logiciel via Internet. Panique de l’internaute qui n’a jamais rien acheté en ligne. Il répond donc, par e-mail, à la société espagnole en protestant. Pas de réponse. Toujours inquiet, il reprend le mail et découvre un “numéro gratuit” pour les problèmes de commande. Il décroche alors son téléphone et compose, en toute bonne conscience, un numéro payant, aux Caraïbes ou dans les pays de l’Est, qui lui est facturé 50 dollars toutes les dix secondes... et où bien sûr, à part un disque d’attente, il n’obtiendra rien. La surprise ne viendra vraiment qu’à la réception de sa facture téléphonique. Trop tard. Et sans recours.
Pratiquement : si vous recevez un tel message, ne cherchez pas à joindre la pseudo société. Vérifiez auprès de votre banque si cette somme est effectivement débitée. A priori, elle ne le sera pas car les escrocs n’ont pas votre code bancaire... Si, par un incroyable hasard, votre compte était débité, il vous suffira de signaler votre opposition à votre banque en lui demandant de vous fournir une preuve de paiement. Comme elle ne le pourra pas, votre compte sera recrédité, sans aucun problème.Voici le message que certains, en Italie, ont reçu :
Message-ID : <37982024.F4E9B3E8@planete.net
Date : Fri, 23 Jul 1999 09:56:20 +0200
From : pedidos@pssls.com
X-Mailer : Mozilla 4.51 [fr] (Win95 ; I)
To : pigeon@pigeon.com
Subject : Re : Su pedido N.ES90123C
References :