Le secrétaire d’...tat à l’Industrie s’est prononcé, hier, en faveur d’une baisse des tarifs d’interconnexion de France Télécom pour l’ADSL.
Mardi 23 octobre, le secrétaire d’...tat à l’Industrie, Christian Pierret, s’est prononcé en faveur de forfaits ADSL à 200 francs par mois, à l’occasion de l’ouverture de la Semaine des télécoms et réseaux. "Les tarifs actuels (300 francs pour une ligne ADSL standard) sont encore trop élevés pour en faire un produit de masse. Pour qu’ils baissent, il faut de la concurrence et pour cela il est nécessaire que le dégroupage soit effectif et opérationnel. Il me semble donc important que France Télécom voie les avantages que l’entreprise peut retirer du dégroupage d’une part en termes de valorisation de sa ressource (les lignes de cuivre) et d’autre part en termes de croissance du marché." En somme, Christian Pierret demande à France Télécom de se dépêcher de louer ses lignes afin que la concurrence sur ce type d’accès internet à haut débit puisse jouer et les prix baisser.
L’ART saisie
Cette intervention renvoie au débat sur les tarifs d’interconnexion trop élevés pratiqués par France Télécom pour les fournisseurs d’accès bas débit – et pourtant avalisés par l’ART. Dans le même discours, Christian Pierret a d’ailleurs évoqué ce problème concernant les forfaits Internet illimités à bas débit, qui devaient coûter moins de 200 francs sur tout le territoire : "Nous constatons aujourd’hui qu’aucun fournisseur d’accès à Internet ne propose une telle offre. Plusieurs d’entre eux considèrent en effet que l’offre d’interconnexion de FT, approuvée par l’ART en juin 2001 est trop élevée. Laurent Fabius et moi-même avons donc saisi le Président de l’ART de cette question en lui demandant de nous donner son point de vue et d’étudier les solutions nouvelles à apporter pour y parvenir." Si France Télécom bloque effectivement les négociations sur le dégroupage de la boucle locale, empêchant les fournisseurs d’accès bas débit d’obtenir un meilleur tarif d’interconnexion, l’opérateur semi-public a déjà caressé l’idée de proposer des forfaits ADSL moins chers. Mais la concurrence serait prompte à dénoncer un abus de position dominante, avec raison. Le fait est que trop peu de lignes sont aujourd’hui dégroupées pour permettre aux concurrents de France Télécom de déployer un vrai service ADSL d’envergure, grand public, couvrant tout le territoire.