Holomedia, une société hongroise, développe un appareil qui projette des hologrammes destinés à la publicité.
Des hologrammes à la place des traditionnels panneaux publicitaires : voilà l’ambition d’Holomedia, une société mixte hongroise qui résulte de l’entente entre Provision Entertainment, une firme américaine spécialisée dans les loisirs interactifs, et la société hongroise Deepworks. Pour Holomedia, c’est sûr, les consommateurs vont adorer... Baptisé "Holovision", l’appareil holographique ressemble fortement à un distributeur automatique de boissons. Mais il ne distribue pas de soda : il projette, dans l’espace, des images haute définition en deux dimensions et en couleurs d’une taille d’environ 40 cm. Le site de Provision Entertainment, où l’on peut voir une démonstration du produit, précise que les images peuvent être projetées de deux manières. Le modèle HL Static permet à des objets simples et interchangeables de flotter dans l’air tout en restant fixes ; Le modèle HLD Digital permet, lui, de faire évoluer des animations dans l’espace. Dans un mail, Csaba Rakosy, le directeur d’Holomedia, précise que "le modèle digital offre aux publicitaires une plus grande liberté en terme de créativité". La société hongroise projette d’installer bientôt plusieurs centaines d’appareils (isolés ou montés en réseau) dans les centres commerciaux de pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou la Hongrie. Les publicitaires intéressés devront alors rétribuer Holomedia non pas en fonction du coût des machines, mais en fonction du temps de projection dans l’air.
De faux hologrammes
Dans un petit film projeté sur le site, Holomedia fait part de ses ambitions. "Holovision va révolutionner le monde de la publicité et générer un nouveau type de consommateurs", annonce une voix-off sur une musique un brin oppressante. Sur ce film, on voit plusieurs consommateurs rivaliser d’éloges sur le produit. Holomedia affirme aussi que les études montrent que "les images ainsi projetées sont plus rapidement et durablement retenues par les consommateurs que des images traditionnelles". Mais Csaba Rakosy précise aussi que les études ne font que commencer. D’ailleurs, elles n’abordent pas un problème important : les images projetées ne seraient visibles que sous certains angles. "Même si la technique utilisée peut présenter de très belles couleurs, des sauts d’images peuvent survenir", note Paul Smigielski, professeur d’optique à l’Institut Saint-Louis, dans le Haut-Rhin. "Le procédé utilisé n’est pas vraiment celui des hologrammes, ajoute t-il, car les images sont projetées en deux dimensions" (et non en trois dimensions, comme c’est le cas pour de vrais hologrammes, ndlr). Un détail, pour Holomedia qui considère sans doute que dans le domaine de la pub, tous les coups sont permis...
Le site de l’Institut de recherches franco-allemand de Saint-Louis:
http://www.isl.tm.fr
Le site de Provision Entertainment:
http://www.provisionentertainment.c...