13/04/1999 • 13h00
Des épinards pour les ordinateurs et Michael Jordan en gène
Une protéine, trouvée dans le légume, pourrait accélérer le déplacement des électrons dans les puces informatiques. Et la star du Basket donne son nom à un gène.
Et si les prochains microprocesseurs et autres puces informatiques étaient faits en épinard ? Après tout, c’est plein de fer, les épinards ? Sans rire. Vraiment sans rire : une équipe de chercheurs du laboratoire national de Oak Ridge, dans le Tennessee aux ...tats-Unis, a isolé une protéine des feuilles d’épinard qui transforme la lumière en énergie, et ils espèrent pouvoir l’utiliser pour accélérer les circuits électroniques. La protéine joue un rôle particulier dans l’épinard : quand elle absorbe la lumière, des électrons traversent sa surface. Les chercheurs voudraient trouver un moyen de diriger la cellule afin d’utiliser les électrons pour fabriquer des circuits électriques, et ainsi créer de minuscules interrupteurs. Ces interrupteurs pourraient ensuite être intégrés dans les puces électroniques.
Si on pouvait réaliser une puce entièrement à partir de protéine d’épinard, les chercheurs du Tennessee affirment qu’elle atteindrait des vitesses jamais encore atteintes : les électrons se déplacent sur la protéine à une vitesse incroyable se calculant en trillionèmes de secondes ! Mais il n’y a pas que cela. Si on arrivait à maîtriser ces protéines, il serait peut-être aussi possible de réparer certaines rétines abîmées, ou même de fabriquer des panneaux solaires très efficaces. En fait, on trouve cette protéine dans la plupart des légumes verts. Le laboratoire du Tennessee a travaillé sur l’épinard pour un raison simple : le supermarché du coin en avait en stock...
Autre information amusante : un transposon, gène qui a la particularité de sauter dans les cellules, a été baptisé "Jordan" par des chercheurs de l’Université Washington, à St-Louis (Missouri). C’est la première fois qu’un transposon est appelé par un nom de personne. Les chercheurs ont choisi Michael Jordan pour une évidente raison : l’incroyable capacité à sauter du champion de basket-ball.
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