La police néo-zélandaise vient de passer un accord avec Vodaphone pour pouvoir déchiffrer plus facilement les communications téléphoniques qu’elle intercepte.
La question revient sans cesse sur le tapis des petites souris dont le métier est de surveiller les bandits : qui va payer pour l’interception des télécommunications, la police ou les prestataires de service ? Dans les deux cas, c’est l’utilisateur lambda à qui l’on imputera les coûts de mise en place des infrastructures de surveillance requises par la loi. Alors que
les fournisseurs d’accès hollandais protestaient récemment contre les surcoûts induits par l’obligation qui leur est faite d’être en mesure de surveiller leurs clients, la police néo-zélandaise vient, quant à elle, de s’engager à payer 1,1 million de dollars (7,9 millions de francs) à Vodaphone. L’opérateur utilise une technologie de cryptage pour sécuriser les communications par téléphone mobile GSM, et la police n’arrivait pas, jusque-là, à déchiffrer ce qu’elle avait intercepté. La police précise également que tout nouvel opérateur se devra désormais, au titre du Crime Act - une loi qui autorise, entre autres, les interceptions téléphoniques et électroniques - de mettre en place un réseau facilement écoutable par ses services. Selon le journal en ligne Stuff, la police avait déjà, l’an passé, reçu une facture de 250 000 dollars, mais avait préféré taire cette information plutôt que d’alerter les criminels sur le fait qu’ils puissent être écoutés. En revanche, l’article ne précise pas les détails de cet accord, ni pourquoi ce chiffre a plus que quadruplé en un an.