23/10/2000 • 10h17
Clust disparaît dans les mains de Dealpartners
Le site de Clust entre dans le giron de Dealpartners, prestataire de services d’achat groupé. Le site reste, mais pas la société.
Comme nous l’annoncions vendredi, c’est Dealpartners qui a racheté Clust, le
site leader de l’achat groupé en France. Un Français mange donc un Français..
Dealpartners, lancé en début d’année sur le créneau de l’achat groupé avec
son site Uniondream, s‘est depuis réorienté vers la fourniture de services
d’achat groupé aux sites. L’acquisition de Clust va donc lui permettre
d’agrandir son réseau. La société Clust, elle, va disparaître. Joël et
Christian Palix, les deux frères fondateurs, vont assurer la transition
pendant quelques semaines, puis quitteront le bateau. "On va repartir sur
d’autres projets. Nous avons pas mal de propositions", rassure Joël Palix. À
court de liquidités, ils n’avaient d’autre choix que la vente : "C’était la
meilleure solution étant donné nos contraintes (actionnariat, salariés,
créanciers...)." Pour Joël Palix, la méfiance des investisseurs vis-à-vis
des sites de commerce électronique leur a été fatale. "Les actionnaires
[Viventures, Galileo Partners, Partech, NDLR] étaient d’accord pour suivre,
si d’autres investisseurs nous rejoignaient. Or aucun ne l’a fait. Aujourd’hui, il est devenu très difficile d’attirer des investisseurs sur une pure
dot.com de e-commerce." L’achat groupé, la révolution tant annoncée en début
d’année 2000, n ‘a pas eu lieu. Les internautes français ont encore peur
d’acheter sur Internet. "On faisait 1 million de francs de chiffre
d’affaires par mois, avec 10 % de marge. Or, on savait qu’il fallait faire de
10 à 15 millions de francs par mois, à trois ans, pour atteindre le point
mort", calcule Joël Palix. Le point mort n’a pas été atteint. Les douze
salariés de Clust vont rejoindre Dealpartners. Mais après une année de
fonctionnement, aucun regret. "J’en retire une somme
d’expériences incroyables. On a fait le tour de l’expérience start-up, avec
ses hauts et ses bas. Ce n’est pas une année que je regrette. Depuis le
début, je suis resté très mesuré sur ce qui pouvait se passer : cela pouvait
aller de la faillite totale jusqu’au succès incroyable. On est quelque part
sur la ligne, plus proche du bas que du haut, mais je savais que tout était
possible", conclut Joël Palix.
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