IPK International vient de sortir l’"Internet european travel monitor", première enquête sur les touristes européens du Net. Une aubaine pour les agences de voyage en ligne européennes qui veulent rattraper leur retard par rapport aux ...tats-Unis.
Avec 2,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires attendu cette année, le marché américain du voyage en ligne fait tourner les têtes. Surtout celles des dirigeants d’agences de voyage européennes. L’avenir s’annonce radieux et IPK International vient de leur en donner les clés. Cette société de consulting international en tourisme, basée à Munich, a récemment présenté l’"Internet european travel monitor", première enquête sur les e-voyageurs européens. Une mine de renseignements pour concocter des séjours en adéquation avec les désirs des clients...
5 % de Français voyagent grâce au Net
Sur les 330 millions d’Européens partis en vacances à l’étranger en 1999, 5 % sont considérés comme des e-voyageurs. Dix-sept millions de touristes qui ont surfé sur le Net pour trouver des informations sur leur destination (pour 79 % d’entre eux) ou pour effectuer toutes les démarches - réservation et paiement - en ligne (21 %). Les Allemands arrivent en tête de ce groupe, devant les Anglais et les Français. L’Hexagone comptait l’année dernière un million d’e-voyageurs sur 22,7 millions d’amateurs de vacances à l’étranger. Le e-voyageur reste donc une denrée rare en Europe, mais "le marché européen est encore immature", rassure Etienne Pauchant, responsable chez IPK. Témoins, les bargain hunters, ces chasseurs de prix qui "poussent à l’écrasement des marges et constituent un danger pour l’économie du secteur". Ou encore le fait que billets d’avion et locations de voiture se taillent la part du lion dans les achats en ligne. Avec le temps, les habitudes de consommation devraient évoluer vers l’achat de séjours plus complets, des "packages" comme on dit dans la profession. Pour cela, il faudra que les hôtels se connectent. Ce n’est pas pour demain : dans les trois prochaines années, 85 % des réservations continueront d’être effectuées off line, selon PhoCusWright, société de consultants en tourisme.
Les sports d’hiver surfent sur le Web
Les voyagistes restent pourtant résolument optimistes. Un internaute sur quatre transforme sa recherche de vacances en achat. Un chiffre prometteur dans le contexte actuel de méfiance vis-à-vis du paiement en ligne. De plus, les séjours à la mode - week-ends improvisés, visite d’un pays ou d’une ville à l’occasion d’un événement sportif ou culturel - sont des produits parfaitement adaptés à la vente en ligne. Travelprice vient ainsi de proposer une offre spéciale pour les passionnés du ballon ovale : un voyage VIP pour assister aux rencontres de rugby France/Australie et France/Nouvelle-Zélande, au stade de France. Enfin, le succès de sites consacrés aux sports d’hiver, comme iglu.com, est indéniable. Selon les derniers chiffres, les achats on line de séjours à la montagne seraient trois fois plus importants que ceux réalisés off line. Les voyages constituent le troisième motif de connexion au Web. À quand la première place ?