Attention, spécimen
rare : Allociné était présent sur le Web français depuis 1997. A partir d’une technologie
banale, le téléphone, ses deux fondateurs ont monté une entreprise pionnière des
modèles économiques d’Internet. Interview audio de Jean-David Blanc. (Photos P-E
Rastoin.)
Retrouvez
la saga d’Allociné et l’histoire atypique de Jean-David Blanc dans le
magazine Transfert.
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AlloCiné, c’est d’abord le " numéro du cinéma ". Jean-David Blanc et Patrick Holtzmann
ont fait connaître leur petite boîte en misant toute leur communication sur un
numéro de téléphone unique. Dès 1993, en composant le 01 40 30 20 10, les Parisiens
pouvaient obtenir gratuitement les horaires et les salles de tous les films diffusés
dans la capitale. Depuis, l’entreprise a évolué, s’est transformée en prestataire
multi-accès, et notamment en véritable netentreprise, avec son site allocine.fr.
Elle a même lancé sa télé, une chaîne " en dur " d’information continue sur le
câble et le satellite, le 5 septembre. Beau parcours pour un numéro de téléphone
! Mais la ligne n’a pas été coupée depuis les débuts difficiles de la " ‘tite
boîte ". Malgré la prise de participation de Canal Numedia, malgré l’embauche
de dizaines de salariés, AlloCiné tient le cap qu’elle s’était fixé dès le départ
: la gratuité des services.
Ce trait fort à la mode en ces temps de start-up Internet n’était absolument pas
au goût du jour à l’âge du Minitel. L’entreprise a donc été une pionnière de l’ère
pré-Web... avant d’y plonger elle-même, en 1997 ! Ce n’est d’ailleurs pas le seul
aspect qui la rapproche d’une dotcom. On peut citer aussi le recours précoce
au capital-risque, une politique de " portail " dans le domaine du cinéma, un
modèle publicitaire et de gros investissements dans la technologiques, en permanence...
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