Le gouvernement britannique réfléchit à la mise en place du vote électronique ou en ligne. Il a d’ores et déjà planifié une large expérimentation qui devrait avoir lieu lors des prochaines élections locales.
Les Anglais continuent fermement leur marche vers le vote en ligne. Le gouvernement annonce même, selon le Financial Times, que le vote électronique pourrait être techniquement rendu possible d’ici à 2005. Mais sa généralisation ne saurait intervenir avant les élections générales de 2006. Pour l’heure, les autorités ont donné leur feu vert à trente municipalités afin qu’elles expérimentent le vote électronique lors des prochaines élections locales qui doivent se tenir le 2 mai prochain. Parmi les sites pilotes, la ville de Liverpool devrait expérimenter un vote par Internet et par le biais des téléphones portables. Les villes de Crewe, de Nantwich, de St Albans et Swindon testeront, quant à elles, le vote depuis les ordinateurs personnels des britanniques concernés ou depuis des lieux d’accès publics spécialement ouverts pour l’occasion. L’utilisation de machines à voter sera, elle, expérimentée à Newham, une ville située à l’Est de Londres.
Tester la sécurité
Comme en Suisse, où le canton de Genève prépare déjà sa deuxième expérimentation de vote en ligne (voir " Ils vont voter en ligne " dans le n°23 de Transfert magazine), le gouvernement anglais pense que ce nouveau mode électoral pourrait augmenter substantiellement l’attractivité du vote, spécialement pour les jeunes. Atteint du même syndrome que ses voisins européens, le Royaume-Uni voit, en effet, son taux de participation diminuer à chaque élection. Il était de 60% lors des dernières élections générales de 2001 et atteint rarement la moitié de ce taux lors des élections locales. Prudentes, les autorités britanniques n’envisagent pas de mettre en place le vote électronique pour les élections générales de 2006 avant d’avoir fait le point sur les gages de sécurité offerts par les différents systèmes qui lui sont actuellement soumis.