

16/12/2000 • 09h00

Vie augmentée génétiquement

En modifiant le gène d’une mouche, des chercheurs sont parvenus à doubler sa durée de vie. Bonne nouvelle : ce gène existe aussi chez l’homme.
En modifiant un seul gène chez une mouche d’une espèce courante, des chercheurs de l’université du Connecticut ont réussi à doubler sa durée de vie. Alors que les mouches de cette espèce vivent en moyenne 37 jours, après cinq mutations, les mouches génétiquement modifiées ont vécu 70 jours. Certaines d’entre elles ont même volé dans la bonne humeur pendant 110 jours ! Loin de finir séniles et apathiques, elles ont en effet vécu une vieillesse plutôt agréable, puisqu’elles sont resté heureuses et fertiles jusqu’à la fin de leurs jours. Mais la vie de ces mouches n’intéresserait personne si ce gène n’était aussi présent chez l’homme ! Ces expériences conduiront-elles un jour à la découverte d’un médicament qui doublerait notre espérance de vie tout en nous permettant de rester joyeux et dynamiques ? C’est plausible, ont indiqué les chercheurs dans un article publié dans la revue Science, puis repris sur le site de Wired. Non dénués d’humour, les chercheurs qui ont découvert les fantastiques propriétés de ce gène l’ont appelé Indy, pour "I am Not Dead Yet" (je ne suis pas encore mort), en référence à une fameuse réplique de Sacré Graal, le film des Monthy Python. L’un d’entre eux a en outre indiqué, citant le prix Nobel de Physique Richard Feynman : "C’est l’un des aspects les plus remarquables des sciences biologiques : rien ne permet d’affirmer que la mort est nécessaire."
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