Retournement de situation : Adobe a renoncé à sa plainte contre le programmeur russe qui avait cracké l’un de ses systèmes anti-piratage. Dimitri Sklyarov va, sans doute, être libéré !
Bonne nouvelle : le Web alternatif (mais vigilant) fête, comme dans l’affaire eToys de décembre 1999, l’une de ses victoires. Dimitri Sklyarov va, sans doute, être libéré sur pression du Net et grâce à une action menée essentiellement par l’Electronic Frontier Foundation (Adobe a renoncé à poursuivre le hacker face à la mobilisation à laquelle elle devait faire face : envoi de listes de diffusion, pétitions en ligne, soutien au site de boycott d’Adobe, mobilisation des chercheurs en informatique européens qui menaçaient de ne plus assister aux conférences américaines...
Mais mauvaise nouvelle, tout de même : dans cette affaire, l’EFF a négocié. Longuement. Pendant huit heures, elle a tenté d’obtenir d’Adobe le retrait de sa plainte. Et il y a eu échange : la libération de Sklyarov contre, visiblement, l’engagement, de la part d’Elcomsoft , de ne plus commercialiser le logiciel anti système de piratage. Sans intervention des juges américains, mais avec médiation de l’EFF, l’affaire a été rondement menée entre les deux sociétés. Pourquoi pas, après tout ?
Mais il reste un souci : dans cette affaire, il y eut intervention musclée du FBI, venu arrêter Sklyarov à la sortie d’une conférence. Le Far West numérique sait apparemment se passer des juges. Mais pas des shérifs. Et cette perspective fait froid dans le dos.