Après quinze jours de grève, un premier accord a été conclu chez Verizon, une des plus grosses sociétés américaines de téléphonie. Reste 37 000 salariés toujours derrière le piquet.
 Stan Honda/AFP |
Quinze jours de grève et enfin un accord. Sur les 87 000 grévistes, 50 000 ont repris lundi 21 août le chemin des bureaux de Verizon, une des plus grosses boîtes de téléphonie américaine. 100 millions de lignes, 25 millions d’abonnés au sans fil, 60 milliards de dollars de chiffre d’affaires... Et des dizaines de milliers de salariés en colère depuis deux semaines. Principales revendications : de meilleures conditions de travail et des syndicats plus présents dans la branche " téléphonie mobile " (Virezon Wireless). Cinquante salariés sur 32 000 y sont syndiqués contre 80 % du personnel dans l’activité téléphonie fixe.
Augmentations de salaire contre flexibilité
L’accord conclu pour une durée de trois ans donne en partie satisfaction aux grévistes : augmentation des salaires, participation aux bénéfices de l’entreprise et stabilité des emplois. La direction, elle, a obtenu de pouvoir renforcer la mobilité géographique de ses équipes. " Cet accord donne à Verizon la flexibilité nécessaire pour se développer sur un marché ultra compétitif ", estime Maureen Flagan au service communication de Verizon. Les syndicats peuvent, eux aussi, se frotter les mains. Le CWA (Communications workers of america) et le IBEW (International Brotherhood of Electrical Workers) ont remporté deux succès : la possibilité d’informer sans contraintes et la désignation des représentants du personnel au nombre de cartes d’adhésion récoltées. Myles Calvey, porte-parole du syndicat IBEW, a d’ailleurs félicité ses militants : " je suis fier que nos membres aient tenu bon pendant cette longue et difficile grève. La question de la place des syndicats dans les compagnies high-tech a été résolue et c’était notre priorité. "
37 000 salariés encore en grève
Seule ombre au tableau, l’accord ne concerne pour l’instant que les salariés des états de New York et de la région de la Nouvelle Angleterre. Reste 37 000 salariés des Etats de la côte atlantique toujours en grève. " Un accord est sur le point d’aboutir. Il ressemblera, plus ou moins, à celui de dimanche ", estime-t-on chez Verizon. En tout cas, en rentrant, les employés n’auront pas le temps de souffler. Près de 90 000 problèmes sont en attente de traitement. Pendant les quinze jours de grève, les 30 000 managers ont mis la main au téléphone pour assurer la maintenance. Ils ont passé la main ce lundi.