transfert.net./ Un labo californien découvre un antidote aux bombes sales

Le laboratoire californien Hollis-Eden Pharmaceutical vient de découvrir que l’HE2100, l’une des molécules qu’il developpait pour ses propriétés anti-tumorales, protégeait également les cobayes des effets d’une irradiation intense. Une découverte qui met l’armée américaine dans tous ses états.

L’Armed Forces Radiobiology Research Institute, l’un des instituts de recherche militaires, s’est ainsi associé aux recherches de Hollis Eden sur l’HE2100. Contre les terroristes et leurs supposées bombes low tech (radiologiques, chimiques ou bactériologiques), la mode est en effet aux médications capables de protéger chaque citoyen, mais aussi soldats et policiers, des rayons, molécules ou agents pathogènes.

Or, si on disposait de médicaments ou de vaccins contre l’anthrax, la variole ou le sarin, la mise au point d’un antidote aux radiations nucléaires faisait depuis 50 ans figure d’Arlésienne jusqu’à la découverte de Hollis Eden...

Action sur la moelle osseuse

Les chercheurs du laboratoire pharmaceutique ont découvert que l’administration de HE2100 à des singes freinait la destruction de leur système immunitaire causée par une exposition à de fortes doses de radio-activité. HE2100 agit en forçant les cellules de la moelle osseusse à poursuivre la production des neutrophiles, les cellules sanguines impliquées dans la lutte contre les infections.

Les essais cliniques ont par ailleurs montré que la drogue reste efficace si elle est administrée entre 24 heures avant et 4 heures après l’exposition. Elle reste donc efficace même si elle est donnée après qu’on ait été irradié.

Depuis Hiroshima, on sait qu’en cas d’utilisation d’une bombe atomique, la plupart des victimes décèdent non pas de la déflagration mais des maladies consécutives aux radiations massives. Plus récemment, le syndrôme de la guerre du Golfe a fini de démontrer que, bien que parfaitement indolore sur le moment, une exposition prolongée à la radioactivité (émanant d’obus contenant de l’uranium appauvri) provoque l’apparition de cancers, leucémies et syndrômes d’immuno-déficience.

Un traitement à 100 dollars

HE2100 semble capable d’enrayer certains de ses symptômes. On peut donc administrer ce produit comme traitement préventif à des soldats ou des pompiers avant qu’ils n’interviennent sur un terrain que l’on sait contaminé ; mais aussi, comme traitement curatif pour les victimes d’une bombe nucléaire ou radiologique.

Les tests préliminaire effectués sur la souris, le chien et le singe n’indiquant a priori aucun risque toxique pour l’homme, Hollis Eden et les officiels de l’armée américaine se veulent très optimistes pour la HE2100. A l’heure actuelle le produit est injectable mais Hollis Eden envisage d’en faire une pilule. Selon le Washington Post, la firme pharmaceutique estime à 100 dollars le coût d’une thérapie complète à la HE2100. Un prix dissuasif pour les pauvres irradiés...

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