Imaginé quand le phénomène start-up était à son sommet, le Start-Up Forum de Monaco rassemble un beau parterre de boss de l’Internet. Avec une légère gueule de bois. On parle beaucoup de développement, moins d’introduction en bourse...
Avec une seule bombe, lundi soir, dans un salon du Méridien de Monaco, on pouvait décapiter une partie de la nouvelle économie française. Une seule bombe et la salle de 250 personnes aurait été laminée. Avec un beau panel des responsables de sociétés liées à l’Internet et aux nouvelles technologies. Un parterre de haut niveau avec aussi bien les médiatiques Bernard Ochs (Netvalue), Christophe Chausson (Chausson Finance) ou Jéremie Berrebi (Net2One) que les boss moins connus d’entreprises souvent très performantes. Pas de véritables débutants, rien que des sociétés ayant déjà réalisé un ou plusieurs tours de financement, et qui pouvaient être intéressées par les exposants-prestataires de service.
Dans la tempête de lundi comme sous le soleil de mardi et de mercredi, les discussions ont plus tourné autour des incertitudes du marché et des moyens de durer, que sur une croyance béate à un lendemain sans nuages. Signe des temps. Autre détail important : la présence d’un nombre importants d’entreprises n’ayant pas de lien direct avec Internet. De la technologie pure et dure, des consultants, de la biotechnologie, de l’electronique, des SSII... "Une présence rassurante, selon Roland Moreno, le père de la carte à puce. Une présence qui montre qu’il n’y a pas qu’Internet dans l’économie."
Les débats, généralement de très haut niveau, traduisaient aussi la jeunesse de ce marché où il n’y a aucune certitude. Quel que soit le sujet (lever de l’argent, valoriser l’humain...), les avis des experts étaient souvent contradictoires, et toujours parfaitement crédibles... À chacun de choisir. À chacun aussi d’expérimenter. En espérant pouvoir, l’année prochaine, vérifier à Monaco qu’on avait raison...