Réunis à ...dimbourg, les ministres de l’Agence spatiale européenne ont manifesté leur volonté de voir aboutir le projet européen d’un système de positionnement par satellite.
" Je me félicite du plein succès de ce Conseil. La France qui, avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales), est le moteur de l’Europe spatiale, y a obtenu des résultats extrêmement importants ", déclarait, jeudi 15 novembre, le ministre de la recherche Roger-Gérard Schwartzenberg après le dernier conseil de l’Agence spatiale européenne (Esa). Parmi ses motifs de satisfaction : le projet Galileo, un système de positionnement par satellite européen, qui a considérablement avancé. Le Conseil de l’Esa a décidé de lui attribuer 547 millions d’euros (3,6 milliards de francs), soit un peu plus de la moitié du milliard d’euros nécessaire à sa réalisation. Tout en donnant ce signal politique fort, le Conseil de l’ESA a appelé l’Union européenne à financer l’autre moitié du projet. La question doit être d’ailleurs débattue en décembre prochain lors du Conseil des Transports de l’UE qui réunira les ministres des transports des 15.
GPS et GLONASS face à Galileo
Galileo est la réponse (tardive) européenne au Navstar GPS (Système de Positionnement Global) américain et au GLONASS (Global Navigation Satellite System) russe. À une différence près : Galileo devrait être sous contrôle et à usage civil uniquement. Présenté comme une " pièce maîtresse " de la politique européenne des transports, ce système sera déployé en partenariat avec le secteur privé. Opérationnel en 2008, il offrira des services de navigation aux entreprises et aux particuliers. Galileo pourrait également servir dans le cadre d’un programme de contrôle de la circulation routière et du trafic aérien. Avec une localisation à 4 mètres près, il sera le premier service grand public à être si précis. Une trentaine de satellites composeront la constellation Galileo. Le premier d’entre eux devrait être mis en orbite en 2004. Enfin, Galileo sera compatible avec ses deux prédécesseurs, Navstar GPS et GLONASS.
Comment ça marche ?
Le principe du positionnement par satellite est proche de celui de triangulation. On mesure la distance entre l’utilisateur et un certain nombre de satellites dont les positions sont connues, le récepteur (un système de navigation automobile, par exemple) étant capable d’identifier le satellite utilisé. Cette distance entre le récepteur et le satellite est calculée en mesurant le temps que met le signal pour aller de l’un à l’autre. En recoupant les infos venant de plusieurs satellites, on obtient un positionnement relativement fiable. Dans le cas du système GPS américain, la précision est dégradée pour le grand public (qui en profite depuis 1991), l’armée américaine se réservant l’exclusivité de la qualité optimale. Contrairement au système Galileo qui offrira un signal non-dégradé à tous les utilisateurs.