Après seulement trois journées d’enchères, le combat cesse faute de combattants. Puisque le consortium Blu (Autostrade et BT) a jeté l’éponge, il ne reste en lice que cinq candidats pour... cinq licences. Conséquence, la partie est finie et les cinq candidats restants (1) se voient attribuer chacun une licence UMTS. Mieux, ces derniers ne devront débourser "que" 2,5 milliards d’euros chacun (16,4 milliards de francs). Les analystes pronostiquaient pour leur part un chiffre de 5 milliards d’euros par licence. Du coup, les cours de Bourse des opérateurs téléphoniques européens se sont fortement redressés mardi 24 octobre.

La gifle

L’...tat italien, lui, prend une gifle. Il espérait - dans le pire des cas - retirer un minimum de 13 milliards d’euros de l’opération. Or, il n’encaissera finalement que 12,5 milliards d’euros. En représailles et après avoir envisagé d’annuler la procédure pour vice de forme, le gouvernement italien veut désormais poursuivre le consortium Blu, pour non-respect de l’esprit des enchères, voire pour entente illicite. Une amende de 2 milliards d’euros a été infligée à Blu. Une façon comme une autre de récupérer le manque à gagner... Quelle que soit l’issue de cette procédure, la clôture en queue de poisson des enchères italiennes marque la fin de la surenchère sur l’UMTS. Le ministre français de l’...conomie et des Finances, Laurent Fabius, peut se frotter les mains, car le prix de "nos" quatre licences UMTS est fixé définitivement à 4,95 milliards d’euros pièce, un niveau certes très inférieur au record allemand (plus de 8 milliards d’euros par licence), mais tout de même deux fois plus élevé qu’en Italie.

(1) Telecom Italia, Wind (consortium regroupant Enel et France Telecom), Omnitel (groupe Vodafone Airtouch), Ipse (emmené par Telefonica et Sonera), Andala (Hutchinson Whampoa et Tiscali)