Le géant de la vente en ligne Amazon et celui des jouets Toys’R’Us ont conclu un accord de partenariat. C’est bientôt Noël pour le big business...
On peut quasiment tout acheter sur Amazon.com : des livres et des disques bien sûr, mais aussi, du mascara, des fruits et légumes, des chaises de jardin ou une laisse pour le chien. Prochainement, il sera possible de s’y fournir en jouets, jeux vidéo, couches-culottes, biberons et autres layettes. La compagnie de Seattle vient de en effet de conclure un partenariat avec Toys’R’Us, leader mondial du secteur des joujoux et accessoires pour bébés. Un site commun de jouets et jeux vidéos verra le jour à l’automne, les accessoires pour enfants commenceront à être vendus début 2001. On ignore les termes financiers exacts qui lient Amazon et son partenaire, mais les analystes se plaisent à penser qu’ils sont faramineux car Toys’R’Us est un poids lourd du “brick-and-mortar” (c’est-à-dire “de brique et de mortier”, expression désignant l’ancienne économie).
Amazon à la caisse
Pour s’associer à ce gros morceau, Amazon a dû faire une exception à sa stratégie d’expansion habituelle. La firme de Jeff Bezos a coutume de gérer ses propres stocks et d’avaler des entreprises en ligne dont elle possède une majorité d’actions. Ici, Toys’R’Us conservera la maîtrise de ses stocks mais Amazon les abritera dans ses entrepôts (selon le quotidien en ligne Wired, la société aurait en effet investi près d’un milliard de dollars dans des hangars et des circuits de distribution). Amazon se contenterait, par ailleurs, de gérer le site et les relations avec la clientèle. En un mot : Toys’R’Us dans l’arrière-boutique et Amazon à la caisse. Une configuration assez logique, la gestion Internet n’étant pas le fort de Toys’R’Us. Son site (www.toysrus.com) s’est fait épingler à plusieurs reprises, une fois à Noël 99 pour ses retards énormes de livraisons et une seconde fois plus gravement pour avoir collecté de manière douteuse les informations sur ses clients (http://www.transfert.net/ancien/fr/cyber_societe/article.cfm ?idx_rub=87&idx_art=1338).
Un précédent ?
Selon certains experts, ce revirement stratégique d’Amazon, dû à sa difficulté grandissante d’emprunter de l’argent pour engloutir ses alliés, pourrait constituer le précédent d’une vague de partenariat entre e-commerce et “brick-and-mortar”. En tout cas, il est notoire qu’Amazon espère bien, à court terme acquérir 5 % de toysrus.com. En attendant, il pourra bénéficier d’un pourcentage par unité vendue qui s’ajoutera à un revenu fixe périodique et d’un petit morceau des bénéfices. Autant dire une belle part du gâteau.
Amazon fou furieux
des noms de domaines
D’après le quotidien en ligne britannique The Register, la
firme de Jeff Bezos aurait des visées en matière de vente
automobile et de bijoux. Comment le sait-il ? Simple, Amazon a déposé
tout un tas de noms de domaines sans équivoque : Newcarsamazon.com
(voitures neuves), sellcarsamazon.com (vente d’automobiles), Usedcaramazon.com
(voitures d’occasion), mais également luxuryamazon.com et
jewelry-amazon.com (bijoux) etc. Bref, pas besoin d’être un
grand analyste de la net économie pour deviner les prochains investissements
du géant de la librairie en ligne. L’article : http://www.theregister.co.uk/content/6/12464.html
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