Les parents d’élèves d’un collège américain réclament le renvoi d’un écolier pour cause de menaces en ligne.
Il aura suffi d’un site web (aujourd’hui retiré du Réseau) pour affoler les parents d’élèves du collège John F. Kennedy de New York. Bricolé par un jeune garçon de 13 ans, pensionnaire du collège, le site affichait en effet la liste nominative de 36 élèves haïs que le garnement projetait d’attaquer. Alertée de l’existence de cette page sur le réseau, la police a mené sa petite enquête et convoqué le gamin pour un interrogatoire en règle. Après avoir exprimé des remords sincères aux inspecteurs, le jeune homme a écopé de deux jours de suspension avant de reprendre sa place sur les bancs de l’école. Un incident de routine dont personne ne parlerait plus si seulement les parents des 36 élèves de la fameuse liste n’avaient pas décidé de faire du zèle.
Gérer la frayeur de 36 géniteurs
Tourmentés à l’idée que leurs rejetons aient pu faire l’objet de menaces et insatisfaits par la punition, certains parents réclament aujourd’hui le renvoi pur et simple du collégien repenti. Un comble !
Si bien que la police a convoqué les 36 géniteurs pour essayer de tempérer leur frayeur. Réunis dans une des salles de classe, les parents ont dû écouter les inspecteurs leur expliquer que le jeune homme ne pourrait pas être poursuivi, en vertu du premier amendement de la Constitution. L’écolier n’a pas envoyé ses menaces personnelles à chacun des élèves (par mail), mais il les a affichées sur un site consultable par tous. À la décharge du coupable, les policiers ont aussi rappelé aux parents que le collégien - qui est par ailleurs un très bon élève - s’était excusé. Que ses parents avaient largement collaboré avec les services de police. Qu’il n’avait accès à aucune arme chez lui. Et donc qu’il n’y avait pas lieu d’envisager des mesures plus répressives à son égard...