M.B, créateur du webzine culturel nantais Top Ouest, crie au cyber-squatting : le site qu’il exploite depuis trois ans redirige les internautes vers des pages porno.
Depuis trois ans, l’hebdomadaire en ligne Top Ouest, basé à Nantes, diffusait des informations culturelles. Or, depuis septembre, les internautes ont la surprise d’être redirigés sur des pages porno, assorties de l’avalanche de fenêtres en cascade caractéristiques du genre. Avec ce message à la clé : "Ce domaine est à vendre, nous n’acceptons pas les offres en dessous de 550 dollars." C’est la raison pour laquelle le responsable du webzine culturel Top Ouest, M.B, crie au cybersquatting. Il a écrit à l’organisation compétente, l’ Internet cooporation for assigned names and numbers (Icann). Sur la base de données de Network Solutions, qui gère les .com, son nom a bel et bien disparu. En lieu et place, figurent la mention fantaisiste des écrivains américains Allen Ginsberg et Charles Bukowski, prétendument domiciliés en Russie.
Mauvais payeur
Le responsable de l’hebdo culturel attribue l’origine de sa mésaventure à un conflit avec son premier hébergeur, au moment où il faisait migrer son site chez un concurrent, Promotion Web (www.promoweb.fr). Le premier hébergeur, par l’intermédiaire duquel le jeune homme avait déposé son nom de domaine, l’aurait empêché de modifier son adresse dans la base de données de Network Solutions (NSI). "Les factures de NSI ne me sont jamais parvenues, donc ils ont remis le nom dans le domaine public", affirme M.B. Pourtant, d’après Promotion Web, le responsable de Top Ouest n’est pas du tout victime de cybersquatting. Il a pu modifier ses coordonnées à partir du moment où il est devenu son client. Mauvais payeur, il aurait tout simplement négligé de régler ses arriérés à Network Solutions, en voulant profiter de la politique du registrar, qui tardait jusqu’à peu à remettre les noms dans le domaine public. Une attitude qui a changé cet été. "Il s’est cru propriétaire alors qu’on lui demandait de payer un droit d’usage", estime l’hébergeur. Dans tous les cas selon Ludovic Pontcueslant, du site Sos noms de domaine, le responsable de Top Ouest aura du mal à récupérer topouest.com dans la mesure où ce n’est pas une marque déposée. En attendant, le jeune homme a fait migrer son site sur l’adresse top-ouest.com. Il vient d’entrer en contact avec les indélicats, apparemment domiciliés aux Etats-Unis, qui veulent revendre topouest.com. Ils lui proposeraient de régler la transaction à l’adresse suivante : escrow.com.