Vous ne le saviez pas, mais Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déjà parlé des nouvelles technologies. Et de leur "gouvernance".
Si les élections législatives prêtent vie à son gouvernement, Jean-Pierre Raffarin aura des choses à dire sur les nouvelles technologies. D’ailleurs, il les a déjà dites. C’était au mois de mars 2001, au cours des deuxièmes rencontres du FFOD (forum français pour la formation ouverte et à distance), un organisme de réflexion et d’échanges.
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller lire les actes du colloque . Jean-Pierre Raffarin, alors président du conseil régional Poitou - Charentes - et, faut-il le rappeler, issu du milieu de la communication- y défend une conception du Réseau à la fois ouverte et inquiète. Il faut dire que, lorsqu’il prononce ce discours au mois de mars 2001, un maire de sa région, Michel Hervé, l’édile (divers gauche) de Parthenay, ville de référence en matière de nouvelles technologies, s’est fait étendre comme un malpropre lors des élections municipales. Sans en tirer de conséquences directes, Jean-Pierre Raffarin en profite tout de même, au passage, pour appeler les élus à " garder le contact avec l’opinion populaire et faire en sorte que la fracture numérique ne soit ni une fracture sociale supplémentaire, ni une fracture territoriale, ni naturellement une fracture politique ".
La "gouvernance", déjà...
Il file ainsi l’exposé d’un idéal de société connectée, générant " des opportunités et plus de chances que de risques " , car " une société communicante a plus de valeur qu’une société d’isolement ". Au chapitre des risques, cependant, même si les nouvelles technologies semblent devoir favoriser l’autonomie de la personne, Raffarin insiste sur la nécessité, dans la sphère éducative, de " renforcer cet apprentissage de l’autonomie et notamment veiller chez les jeunes à ce que ce lien soit une liberté plus qu’une dépendance "
Au sujet des contenus diffusés sur l’Internet, il épingle les utilisations vaines du Réseau, exemple à l’appui. Celui d’un maire de sa région, si fier d’une démonstration publique de connexion avec le Québec qu’il se bornait à ânonner " bonjour- bonjour, ça va -ça va ". Commentaire : " Tant de nouvelles technologies pour tant de néant, est-ce nécessaire ? " En appelant, enfin, au " développement de l’éthique dans cet univers ", au nom d’une nécessaire prudence envers les manipulations qui peuvent surgir du Net, il évoque - déjà- " l’exigence d’une nouvelle gouvernance des nouvelles technologies ". A suivre -et à rappeler le cas échéant-, si...