Ordinateurs et connexion internet équipent la prochaine expédition de jeunes explorateurs britanniques en partance vers l’Arctique.
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Les inscriptions ne sont pas encore closes. Alors si la banquise vous tente... La BSES, British School Exploring Society, recherche encore deux jeunes "explorateurs". Prêts à partir dès l’été prochain sur la banquise de l’Arctique. Âge requis : entre 16 et 20 ans. Qualités ? Un peu boyscout : "
Enthousiasme, détermination et sens de l’humour." D’ailleurs, la BSES conseille "
pour cette grande aventure" de s’inscrire au club de scoutisme le plus proche de chez soi. Exciting. Sans oublier le nerf de l’aventure : 3 800 livres à débourser. Les responsables encouragent la débrouille et l’esprit d’entreprise. On peut lire sur le site, en commentaire : "
Récolter cet argent est considéré comme la première étape du challenge." 3 800 livres quand même, soit 38 000 francs... Quatre mois dans le froid, ça coûte cher.
Internet dans les icebergs
Et ce, en dépit d’un sponsor omniprésent sur le site, IBM, dont on vante les qualités avec insistance. Rien de moins que "le meilleur de ce qui est disponible, le leader du secteur, à la pointe des nouvelles technologies". Mais qui sponsorise la partie technique de l’expédition, celle du Web. Car l’originalité de l’aventure tient en une liaison internet installée en plein royaume des icebergs. Sur l’île norvégienne de Svalbard, les équipes ne seront donc pas complètement coupées du monde. Elles seront équipées de caméra digitale et micro-ordinateur (IBM, donc), histoire de relier leur aventure sur la glace blanche aux écrans gris des écoles anglaises.
Bien en dessous de zéro
Premier départ prévu pour le mois d’août avec une équipe initiale de douze jeunes. Vingt-quatre autres suivront, chacun restant en moyenne quatre mois, dormant sous tente et mangeant dans le froid. Dans un endroit blanc, sans soleil et affichant des températures bien en dessous de zéro. Tous les jours, les young explorers mettront en ligne leurs expériences, photos d’ours blancs et autres considérations sur la température et le climat. À charge aussi pour eux de répondre aux questions des élèves anglais. Des enseignants d’une université partenaire, la Rainford High Technoloy College, relayeront la production en Angleterre, pour mettre à disposition de tous les profs ces leçons d’un nouveau type sur l’Arctique. Le message se veut écologique : un moyen de montrer que ce bout de terre sauvage, habité par seulement 2 500 personnes, est aussi menacé par la pollution. Et qu’il doit être protégé. Pour John Flemming, directeur des expéditions de la BSES, "un tel site doit permettre au plus grand nombre d’obtenir des informations de première main sur l’Arctique".