Ricardo/transfert

Ce n’est pas parce qu’on a été le leader d’un groupe nommé Police que l’on peut imposer sa loi. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a en effet rejeté le 27 juillet la requête du chanteur Sting qui souhaitait récupérer le nom de domaine "sting.com". Celui-ci est exploité depuis juillet 1995 par Michael Urvan, un internaute américain résidant dans l’état de Georgie. Un accro de jeux en ligne qui a décidé, à l’époque, de monter un site sur sa passion. La procédure, mise en place par l’OMPI depuis 1994, consiste en un arbitrage international des cas de cybersquating. C’est-à-dire d’enregistrement de noms de domaines dans l’unique but de réaliser une plus-value en les revendant par la suite.

Sting, un pseudo de gamer !

Dans le cas de l’affaire sting, la décision rendue par l’OMPI met en évidence la bonne foi de l’internaute. Aucune trace d’une quelconque démarche mercantile. Mickael Urvan utilise "sting" (dard en anglais) sur le Net comme un surnom associé à son courrier électronique depuis près de huit ans. C’est aussi son pseudo de joueur sur le Net... De plus, la star n’a jamais procédé au dépôt de "sting" comme nom de marque. Et contrairement à d’autres affaires impliquant des célébrités, "sting" n’est pas le nom de famille de l’artiste (Gordon Sumner). De plus, c’est un nom commun. Difficile à protéger. Julia Roberts (c’est son vrai nom) avait eu, elle, davantage de chance : l’OMPI avait ordonné le transfert du nom de domaine juliaroberts.com en faveur de la star hollywoodienne. Rien de comparable entre les deux affaires : l’Américain qui avait enregistré ce nom de domaine comptait à son tableau de chasse une cinquantaine d’autres adresses Web (alpacino.com, madeleinestowe.com). Le chasseur de noms de domaine, façon ma petite entreprise, avait même proposé juliaroberts.com aux enchères sur le site d’Ebay... Quant à Michael Urvan, il se félicite sur son site de la décision et continuera d’écumer les jeux en réseau. Sous le pseudo de "sting" !