Sportal a obtenu une rallonge financière de la part de ses actionnaires. Mais doit boucler une nouvelle levée de fonds rapidement.
Le groupe Sportal, qui édite des portails d’information sportive (notamment en France, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne), est presque à court de liquidités. Pourtant, la start-up a levé plus de 600 millions de francs en trois étapes depuis sa création en Angleterre en juillet 1998. Mais, selon des informations dévoilées par le Wall Street Journal, Sportal aurait obtenu un supplément de financement de la part de ses actionnaires pour pouvoir patienter un mois, le temps de boucler un nouveau tour de table.
...vasive et énervée
"Un mois de financement, ça ne veut rien dire", s’énerve Marie-Laure Perrot, responsable marketing de la déclinaison française Sportal.fr. Elle confirme que Sportal poursuit des négociations avec des investisseurs, mais reste évasive sur le sujet d’un financement intermédiaire. "Le groupe de télévision privé BSkyB ne souhaite pas réinvestir car il gèle ses activités Internet, mais nos autres actionnaires sont moins frileux. Et nous pourrions accueillir de nouveaux investisseurs au capital, dont les dirigeants de la société. Nous recherchons au total une dizaine de millions d’euros (66 millions de francs)", commente-t-elle.
Cette somme doit permettre d’atteindre la rentabilité, espérée à l’échelle européenne pour mars 2002. "Pour ce qui concerne la France, où le site n’a été lancé qu’en février 2000, nous avons les mêmes échéances. L’Italie, qui a démarré depuis plus longtemps et génère 7,5 millions de pages vues chaque mois, devrait parvenir avant à l’équilibre. En revanche, l’Espagne fait office de lanterne rouge de nos portails européens, mais elle est aussi la lanterne rouge de l’Europe en matière d’Internet", détaille Marie-Laure Perrot. La course contre la montre réussira-t-elle ?