Deux sociétés leaders en matière de biométrie lancent, coup sur coup, une campagne de lobbying. Objectif : améliorer la protection de la vie privée des citoyens qu’ils contribuent à contrôler, identifier et surveiller.
BioPrivacy réclame ainsi une totale transparence des techniques utilisées, de leurs finalités, des contrôles à effectuer (par des instances indépendantes), de la sécurité des systèmes de collecte, de transmission et de stockage. BioPrivacy en appelle aussi à la modération des surveillants : il est ainsi vivement déconseillé d’étendre le contrôle plus que de mesure, et encore moins de le faire sans en avoir informé les contrôlés. Il conviendrait également de détruire toute information obsolète, et de ne pas en stocker plus que ce qui est nécessaire. Les données personnelles (noms, adresses, données financières ou médicales...) ne devraient pas être recoupées avec l’identifiant biométrique, qui devrait quant à lui, et si possible, privilégier le pseudonymat à toute identification ad hominem. Et de rappeler que les données biométriques appartiennent à ceux dont elles émanent, et qu’ils devraient pouvoir les consulter, détruire, vérifier et modifier à la demande. De plus, des solutions alternatives devraient être, si possible, offertes aux fichés.
Terroristes biométrés...
Dans une étude de cas destinée à illustrer ses bons conseils, BioPrivacy revient justement sur le SuperBowl de Tampa. Et le résultat n’est pas fameux. Il s’agissait bel et bien d’une intrusion dans la vie privée des spectateurs puisque l’objectif était d’identifier les individus, et non de vérifier leur identité. Les données étaient compilées, et contrôlées, par plusieurs forces de police, le tout en quête de "criminels, terroristes et escrocs" : la finalité, ainsi que les commanditaires, orientaient donc très nettement l’opération, et pas dans le sens de la protection de la vie privée des surveillés. D’autant qu’elles n’avaient pas été informées de l’opération. Et qu’il était impossible de s’y soustraire. Comme elle le rappelle dans ses "Principes de protection de la vie privée, Visionics, s’appuyant sur"son leadership, a joué un rôle actif en vue d’articuler les manières les plus éthiques et appropriées et de faire profiter la société de sa technologie, tout en s’assurant qu’aucun abus ne puisse être commis". Pour trouver des solutions plus adaptées, IBG reste, bien sûr, à votre service. Tout un programme...