Sony et Ericsson fusionnent leurs activités de téléphonie cellulaire, au sein d’une société mixte.
Le conglomérat japonais Sony et l’équipementier de télécommunications suédois Ericsson ont annoncé la création, dès octobre, d’une société mixte, Sony Ericsson Mobile Communications, résultant de la fusion de leurs activités de téléphonie cellulaire. Cette opération était annoncée depuis avril dernier.
En janvier, Ericsson s’était débarrassé de ses usines de fabrication de portables en les revendant au sous-traitant Flextronics, afin de se concentrer sur la recherche développement. Sony, de son côté, possède des unités de production très flexibles qui manufacturent d’autres appareils électroniques. La fusion qui intervient à présent est donc essentiellement une fusion de départements recherche et développement.
La course aux semi-conducteurs
C’est même un "partage des semi-conducteurs", précise Bruno Salgues, chercheur à l’Institut national des Télécoms : "L’objectif est d’arriver le plus vite possible aux mobiles de troisième génération. Or pour cela, il faut de nouveaux semi-conducteurs, des puces dont la conception prend en général 4 ou 5 ans. Ericsson, avec la puce ARM pour Bluetooth, et Sony, avec ses logiciels d’application, sont complémentaires. Ils ont décidé de mettre en commun leurs semi-conducteurs pour gagner la course à l’UMTS."
Selon le chercheur, la crise économique qui frappe le secteur des télécoms n’a rien à voir avec cette fusion mûrement réfléchie. L’essentiel pour les équipementiers, c’est la disponibilité des éléments de base du mobile de troisième génération. D’ailleurs, la rumeur d’une prochaine fusion Mitsubishi-Motorola court toujours - elle interviendrait pour les mêmes raisons que Sony-Ericsson.