17/10/2001 • 19h16
Pourquoi les terroristes ont choisi l’anthrax
La multiplication des cas de contamination à l’anthrax aux Etats-Unis ne laisse plus de doutes sur leurs origines terroristes. Silicon Valley explique pourquoi c’est la maladie du charbon qui a été choisie.
L’éventail des agents biologiques susceptibles d’être utilisés par les terroristes est large, comme le rappelle Silicon Valley : la variole, le virus Ebola, la peste bubonique sont cités parmi d’autres. Alors pourquoi est-ce sur l’anthrax (ou maladie du charbon) que les terroristes auraient jeté leur dévolu ? Le premier argument avancé par le journal en ligne est celui de la facilité d’utilisation. Selon Edward Eitzen, le commandant du laboratoire de défense biologique du Département de la Défense, « c’est une arme de choix parce qu’elle est facile à se procurer, stable et hautement mortelle ». Richard Spertzel, un consultant qui avait déjà conseillé l’ONU dans son programme de contrôle des armes biologiques irakiennes, pense que ces attaques ciblées ont pour seul but d’effrayer la population. « Et si tel est le cas, ils ont réussi affirme-il. Ils ne savent manifestement pas comment sécher les spores d’anthrax de façon convenable ». Car, comme l’explique Silicon Valley, pour que la contamination soit efficace, il faut que les particules aient une taille comprise entre 1 et 5 millionièmes de mètre. De cette façon, elles pénètrent profondément les poumons et diminuent l’effet des antibiotiques. Mais malgré la taille assez grossière des bactéries utilisées, les récentes contaminations aux ...tats-Unis laissent tout de même paraître un certain savoir-faire : la majorité des centaines de souches du bacille de l’anthrax n’est pas mortelle. Tuer au moyen de l’anthrax requiert un haut niveau scientifique et certaines compétences techniques. Steven Block, biophysicien à Stanford, résume : « Si vous avez besoin de quelque chose de vigoureux, qui provoque une maladie hautement mortelle relativement peu contagieuse, et qui est facilement transportable, c’est vers l’anthrax qu’il faut se tourner. Cet agent répond bien à la plupart de ces critères, peut-être pas de façon parfaite, mais mieux que la plupart des autres agents ».
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