Sony vient de présenter un écran de 13 pouces ultra mince, à base de matériau organique électroluminescent. Une technologie qui devrait supplanter les cristaux liquides.
Les écrans plats à cristaux liquides peinent à s’imposer. Ils sont certes bien moins encombrants que les bons vieux tubes cathodiques, mais aussi très cher, très gourmands en énergie et dotés d’une résolution et d’un angle de vision réduits. Conscient de ces faiblesses, Sony vient de dévoiler un écran plat de 13 pouces (33 cm de diagonale) de nouvelle génération utilisant un matériau organique électroluminescent (OEL). Organique, car composé d’atomes de carbone, d’hydrogène et éventuellement d’oxygène et d’azote - Sony n’a pas révélé la composition exacte du matériau.
Résolution et luminosité à améliorer
©Sony |
L’électroluminescence de certains matériaux organiques, c’est-à-dire leur capacité à émettre de la lumière sous l’action d’un courant, n’est pas nouvelle : elle a été découverte en 1980 par Ching W. Tang, un chercheur employé par Eastman Kodak. Mais jusqu’à présent, les prototypes présentés étaient limités en taille, mais aussi en durée de vie et en qualité d’affichage. Sous licence Eastman Kodak, Sony vient donc de mettre au point le plus grand écran OEL jamais conçu à ce jour. Le prototype de 13 pouces présenté est léger et à peine plus épais qu’une carte de crédit. Il est en outre doté d’une matrice active (TFT) : chaque pixel affiché est couplé à un transistor de commande, ce qui optimise l’affichage. Contrairement aux écrans à cristaux liquides qui nécessitent un rétro-éclairage constant, ce type d’écran consomme peu d’énergie et reste visible sous tous les angles. La résolution du prototype est en revanche limitée à 800 x 600 et l’intensité est encore limitée, ces deux points sensibles devant être améliorés à l’avenir.
Production en 2003
Les responsables de Sony sont optimistes : ils comptent produire des écrans OEL en série dès 2003 et obtenir des performances supérieures à celles des cristaux liquides, qu’il s’agisse de prix, de taille ou de longévité. Avec leurs caractéristiques, les écrans organiques seraient également idéaux pour les appareils portables (PDA ou téléphones mobiles). Mais Sony n’est pas seul sur le créneau, beaucoup d’autres sociétés effectuent des recherches dans le domaine des écrans organiques ou plastiques : Sanyo et Eastman Kodak d’une part, NEC et Samsung d’autre part, mais aussi TDK, Motorola, Philips ou Seiko-Epson. La course est lancée.