22/05/2001 • 18h30
Plus gros, le disque
IBM lance une nouvelle technologie qui permettra de fabriquer des disques durs de 400 gigaoctets d’ici à 2003.
La capacité de stockage des disques durs double chaque année. Mais un obstacle majeur risquait de stopper net cette impressionnante progression : l’effet super paramagnétique. À partir de 20 à 40 gigabits par pouce carré (ce qui correspond grosso modo aux performances actuelles), les données sont stockées sur de si petites surfaces magnétiques que ces dernières risquent de perdre spontanément leur orientation, donc les données, au fil du temps. IBM a trouvé la solution à ce problème en intégrant une épaisseur de 3 atomes de ruthénium entre les couches magnétiques. Ce métal rare force les champs magnétiques à garder leur orientation, même à très petite échelle. La fiabilité des futurs disques durs est ainsi garantie durant toute leur durée de vie. Cette technologie, appelée pixie dust par les chercheurs (poussière de fée), mais plus officiellement antiferromagnetically-coupled (AFC) media, est déjà présente dans la nouvelle gamme de disques durs Travelstar d’IBM. Le constructeur espère proposer d’ici à 2003 des disques durs de 100 gigabits par pouce carré, soit 400 gigaoctets (Go) pour les ordinateurs de bureau, 200 Go pour les portables et 6 Go pour les cartouches Microdrive utilisés notamment sur les appareils photos et caméras numériques (soit 13 heures de vidéo compressée au format MPEG-4).
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